En 2018, la DGCCRF a reçu près de 2 000 réclamations impliquant des acteurs du secteur banque-finance. Soit 3% environ du total des plaintes déposées par les consommateurs.

La Direction générale de la concurrence, de la consommation et la répression des fraudes (DGCCRF) a présenté aujourd’hui ses résultats 2018. L’occasion de tirer le bilan de son activité en faveur du respect des règles de concurrence, de protection économique des consommateurs et de conformité des produits et services.

L’an passé, l’autorité de contrôle, rattachée au ministère de l’Economie, a ainsi enregistré 64 607 réclamations de consommateurs, un chiffre en baisse de 9% par rapport à 2017. Sur ce total, 1 959 très exactement ont concerné des acteurs du secteur banque-finance. Soit 3% environ, un chiffre stable sur 2 ans. La banque est 11ème au classement des réclamations, très loin du logement ou des télécoms, et derrière l’assurance également.

Réclamations 2018 à la DGCCRF
Source : résultats 2018 de la DGCCRF

Un taux d’anomalie élevé dans le rachat de crédits

L’activité de la DGCCRF ne se limite pas à enregistrer les plaintes des consommateurs. Elle est également à l’initiative de contrôles de terrain, 543 000 en 2018, qui ont permis de constater 128 500 manquements et infractions.

L’an passé, l’autorité a notamment mis à jour son enquête sur les pratiques dans le domaine du rachat de crédits et de la lutte contre le surendettement, contrôlant 153 établissements de crédit, intermédiaires en opérations de banque et services de paiement (IOBSP) et associations. Bilan : « un assainissement progressif des pratiques commerciales des professionnels dans ce secteur », note le rapport, mais un taux d’anomalie qui reste élevé, 27%, contre 20% en 2016, et qui a donné lieu à 39 avertissements et 3 injonctions. « Les anomalies relevées concernent plus particulièrement des publicités consacrées à des opérations de regroupement de crédit, non-conformes à la réglementation », souligne la DGCCRF.

Autre secteur ciblé par la DGCCRF l’an passé : l’investissement dans les résidences de tourisme. Là, le taux d’anomalie atteint des sommets : 41%. Sur les 17 établissements contrôlés, 6 ont reçu un avertissement et 1 un PV, en lien avec une « insuffisance de l’information précontractuelle » ou des « pratiques commerciales trompeuses (…), notamment s’agissant du taux de rentabilité de l’investissement », note le rapport.