Malgré la perspective du Brexit, Britline, filiale du Crédit Agricole de Normandie dédiée à la clientèle britannique, continue à recruter de nouveaux clients.

Caen et son port Ouistreham font partie des principales portes d’entrée sur le continent des ressortissants britanniques. Pas étonnant, donc, que le Crédit Agricole de Normandie, installé dans la capitale du Calvados, ait fait le choix, en 1999, de créer Britline, une banque à distance en anglais destinée aux expatriés et aux voyageurs venues du Royaume-Uni ou d’Irlande. Depuis 2015, à la plateforme téléphonique - une quarantaine de conseillers basés à Caen - et au site web de la marque s’est même ajoutée une application mobile, My Britline.

La perspective du Brexit - la sortie du Royaume-Uni de l’Union de l’Union européenne, prévue pour la fin mars 2019 - aurait pu mettre un terme à l’aventure. Ce n’est pourtant pas le cas, rapporte un article des Echos. Malgré le trou d’air qu’a connu l’enseigne à la suite du vote populaire du 23 juin 2016, Britline a depuis repris sa marche en avant. En 2018, le nombre de ses clients a progressé (en net) de 1 350 unités, pour atteindre 42 000, et même 60 000 en incluant les clients britanniques de trois autres caisses régionales (Aquitaine, Anjou-Maine et Atlantique-Vendée) rattachées à Britline. Les dépôts, eux, ont augmenté de 37,5 millions d’euros. Lancée en 2018, la carte bancaire Britline, enfin, a convaincu plus de 4 000 clients, grâce notamment à la gratuité des opérations en devises.