Dans une étude publiée le 6 février, L’Obs s’est intéressé aux entreprises françaises cotées en bourse qui versent le plus de prélèvements obligatoires. Parmi elles, les banques arrivent dans le haut du panier.

Au moment où les Gilets jaunes appellent à plus de justice fiscale, L’Obs a voulu savoir quelles sont les entreprises qui contribuent le plus à la solidarité nationale. Le fruit de cette recherche, qui porte sur les 40 sociétés du CAC 40, a été dévoilé le 6 février. Résultat, en 2017, les trois banques cotées en bourse (BNP Paribas, Crédit Agricole et Société Générale) font partie des contributeurs les plus importants.

1) Crédit Agricole : 5,8 milliards versés en 2017

La banque verte est la société du CAC 40 qui verse le plus de prélèvements obligatoires. A 5,819 milliards d’euros payés en 2017, le Crédit Agricole dépasse de loin les autres entreprises françaises cotées à la bourse de Paris. A titre de comparaison, LVMH et Total, les deux plus grosses capitalisations boursières, contribuent respectivement à hauteur de 2,4 et 0,94 milliards d’euros à la solidarité nationale. Le Crédit Agricole « est un très gros employeur en France (111 000 personnes), qui règle à ce titre un montant record de cotisations sociales et de taxes sur les salaires », écrit ainsi L’Obs.

2) BNP Paribas : 4,3 milliards d’euros de contributions

A la deuxième position, et toutes sociétés confondues, on retrouve BNP Paribas et ses 4,28 milliards d’euros de versements obligatoires en 2017. Là encore, le média explique ce résultat notamment par la masse salariale de la banque. Celle-ci emploie près de 60 000 personnes dans l’Hexagone.

3) Société Générale : 3,2 milliards de prélèvements obligatoires

Bien que la Société Générale bénéficie encore du crédit d’impôt Kerviel, appuie L’Obs, la banque rouge et noire a versé 3,222 milliards d’euros d’impôts, taxes et autres contributions obligatoires en 2017.

Pour le média qui cite un fiscaliste, l’impossibilité de délocaliser un pan important de leur activité explique également les contributions importantes des banques, « ce qui n’est plus le cas de beaucoup d’autres sociétés du CAC 40 », ajoute-t-il. Autre raison invoquée, les contributions spécifiques au secteur bancaire - comme les cotisations versées au Fonds de garantie des dépôts - qui gonflent, de fait, les versements obligatoires des banques.

Les prélèvements obligatoires retenus dans l’étude

Dans le détail, le média retient comme prélèvements obligatoires l’impôt sur les sociétés, les cotisations sociales, la taxe foncière ou encore la taxe sur la valeur ajoutée (TVA). Pour les banques, spécifiquement, deux autres versements ont été pris en compte : les cotisations au Fonds de garantie des dépôts et au Fonds de résolution unique. Des réserves libérées en cas de faillite bancaire.