Le groupe bancaire française Société Générale a annoncé vendredi avoir cédé une participation de 2,05% au capital de la chambre de compensation Euroclear, tout en précisant en conserver une part significative.

Contacté par l'AFP, un porte-parole n'a pas souhaité détailler les conditions financières de cette opération. « Cette cession fait suite à l'augmentation mécanique de la participation de Société Générale liée aux programmes successifs de rachats d'actions réalisés par Euroclear ces dernières années », précise la banque dans un communiqué, ajoutant que l'ensemble des autorisations requises à la finalisation de l'opération a déjà été obtenu. L'effet de cette cession sur les fonds propres « durs » de Société Générale sera limité, détaille le communiqué.

A l'issue de la cession de ces titres, Société Générale reste un actionnaire minoritaire significatif d'Euroclear, précise la banque de La Défense. Euroclear, dont le siège est à Bruxelles, est un acteur majeur en Europe dans la compensation, activité qui assure la sécurité et la bonne exécution des échanges sur les marchés.

Cette opération intervient dans la foulée de plusieurs cessions réalisées ces derniers mois par la Société Générale. Elle s'est séparée récemment de sa branche banque privée en Belgique, de la banque en ligne espagnole Self Trade Bank, et s'est désengagée dans Express Bank en Bulgarie ainsi que dans Société Générale Albanie.

Un accord en Pologne avec Bank Millenium pour lui céder Euro Bank

Plus récemment, Société Générale a annoncé lundi avoir conclu un accord en Pologne avec Bank Millenium pour lui céder l'an prochain Euro Bank, sa filiale de détail dans le pays. Le groupe est sous la surveillance des superviseurs bancaires européens depuis la publication vendredi des résultats de tests de résistance destinés à éprouver la solidité financière des banques européennes. Société Générale est la banque française qui a affiché le ratio de fonds propres durs le plus faible après l'application d'un scénario de fortes turbulences économiques.

À la lumière de ces tests, le vice-président de la Banque centrale européenne Luis de Guindos a estimé lundi que les 12 banques - dont Société Générale nais aussi BNP Paribas - ayant obtenu les moins bons résultats lors de ces tests affichent encore des niveaux de capital satisfaisants mais qu'elles « devraient accroître leur solidité et renforcer leurs positions en capital pour faire face aux défis à venir ». Et ces établissements « seront en conséquence surveillées attentivement », a-t-il précisé.