Arkéa a annoncé le 28 août dernier avoir généré un bénéfice « record » au premier semestre. Son président Jean-Pierre Denis y voit la pertinence des choix stratégiques du groupe.

« Dans la continuité d’une année 2017 remarquable, le groupe coopératif et mutualiste présente des performances d’ensemble à leur plus haut niveau historique ». C’est la formule choisie par Arkéa - qui depuis plusieurs mois ne communique plus sous le nom de Crédit Mutuel Arkéa - pour introduire ses résultats financiers semestriels. Et de fait, tous les indicateurs sont au vert !

Durant les 6 premiers mois de l’année, le produit net bancaire de l’entité a progressé de 8% par rapport au premier semestre 2017, à plus d’un milliard d’euros. Son vivier clients s’est élevé de 3,6% au cours du premier semestre. Ses encours crédit et épargne ressortent également en hausse. Arkéa a, en conséquence, dégagé un résultat net semestriel de 247 millions d’euros, contre 193 millions un an plus tôt. Le bénéfice du groupe a ainsi augmenté de 28% par rapport au premier semestre 2017.

Crédibiliser sa sortie du Crédit Mutuel

« C’est une immense satisfaction de voir le groupe Arkéa afficher de tels niveaux de performance. Dans un environnement économique contrasté, où la persistance de taux d’intérêts bas pénalise particulièrement les activités de banque de détail, Arkéa a su tirer profit de la diversité et de la complémentarité de ses métiers pour présenter un tableau économique de premier ordre », se félicite par communiqué Jean-Pierre Denis, le président d’Arkéa.

Autre motif de satisfaction : le ratio de solvabilité. Augmentant avec la quantité de fonds propres d’une banque, cet indicateur renseigne sur la capacité d’un établissement bancaire à faire face à ses engagements en cas de choc financier. A fin juin 2018, le ratio de solvabilité d’Arkéa s’est établi à plus de 18% : le « meilleur niveau de la place bancaire française », souligne Jean-Pierre Denis. Cela « confirme d’ailleurs, plus que jamais, la solidité intrinsèque du groupe. (…) Le groupe Arkéa démontre une nouvelle fois, de façon objective et indiscutable, sa pleine capacité à poursuivre sa belle trajectoire de croissance en toute indépendance », ajoute son président.

Arkéa suspendu au scrutin des caisses locales

Pour Arkéa, rassurer ses clients, les autorités de contrôle - très réservées sur le projet de scission - et ses collaborateurs sur sa solidité financière est un enjeu majeur. Le groupe, qui souhaite s’extraire du giron du Crédit Mutuel, va en effet faire face prochainement à une nouvelle échéance dans sa quête d’indépendance. Après s’être déclarées en avril dernier très majoritairement favorables au projet de scission, les caisses locales d’Arkéa vont statuer cet automne sur la future organisation du groupe en cas de sortie effective.

Dessinée fin juin par le conseil d’administration, cette nouvelle organisation impacterait directement les quelques 300 caisses. En effet, le futur Arkéa disposerait d’un agrément d’établissement de crédit unique, et non plus collectif.