La Banque centrale européenne a maintenu jeudi ses taux au plus bas et confirmé l'arrêt à la fin de l'année de son vaste programme de rachats net d'actifs après une réduction progressive de son rythme, pour peu que la progression de l'inflation en zone euro soit suffisante.

La BCE entend maintenir ses taux directeurs à ce niveau « au moins jusqu'à l'été 2019 », a précisé un porte-parole de l'institution. Le principal taux de refinancement a été maintenu jeudi à zéro et que les banques vont continuer à payer un intérêt négatif de 0,40% sur leurs dépôts excédentaires.

Comme annoncé en juin, les rachats nets de dettes publiques et privées, outil de soutien de l'économie lancé en 2015, passeront à partir d'octobre de 30 à 15 milliards d'euros par mois avant de s'arrêter fin décembre, du moins si les données économiques connues d'ici là « confirment les perspectives d'inflation à moyen terme » de l'institut.

Hausse des taux ? La BCE ne livre pas son calendrier

La BCE restera active sur le marché après fin 2018 car elle va renouveler les titres arrivant à échéance « pendant une période prolongée après la fin des achats nets d'actifs », a-t-elle confirmé jeudi. Le stock des obligations d'Etats et d'entreprises sera maintenu pour éviter un durcissement trop précoce des conditions financières. La BCE n'ayant pas précisé davantage qu'en juin le moment où elle compte relever ses taux, les marchés sont désormais très attentifs à tout signal de Mario Draghi, pouvant apporter une précision sur ce calendrier qui suscite diverses interprétations y compris au sein du conseil des gouverneurs de la BCE.

Annoncé en janvier 2015, le QE a permis à la BCE de déverser à ce jour près de 2 500 milliards d'euros de liquidités sur le marché, pour favoriser le financement des ménages et des entreprises afin qu'ils stimulent la croissance et l'inflation.