A l’image de Marylise Lebranchu, l’ancien ministre socialiste Michel Sapin s’invite dans le conflit opposant la Confédération nationale du Crédit Mutuel et le groupe Arkéa, qui souhaite s’affranchir du Crédit Mutuel. L’ex-locataire de Bercy souhaite éviter le divorce.

Michel Sapin, ministre de l’Economie et des Finances de la fin du quinquennat Hollande, a publié cette semaine un communiqué « saluant la création du mouvemente Restons mutualistes », lancé début juillet par un autre ancienne ministre socialiste, Marylise Lebranchu. « J’ai toujours considéré que l’unité du Crédit Mutuel, dans le respect de l’autonomie de chacune de ses entités, était et est la seule solution d’intérêt général », développe Michel Sapin. « Je soutiens pleinement la démarche de Marylise Lebranchu, ancienne ministre et élue bretonne, dont l’attachement à son territoire et son développement n’est plus à démontrer. »

Dans ce communiqué, l’ancien locataire de Bercy insiste sur la « force » de « l’alliance de l’autonomie locale et de la solidarité nationale » qui caractérise selon lui les banques mutualistes. Et il « met en garde contre les conséquences dommageables d’une déconstruction du groupe pour le Crédit Mutuel, pour la stabilité des banques mutualistes et pour l’économie de la Bretagne et de l’Aquitaine ».

Les statuts de la CNCM confirmés

Il se félicite enfin que les nouveaux statuts de la Confédération nationale du Crédit Mutuel (CNCM), qu’il avait lui-même validés en mars 2016, aient récemment été en grande partie confirmés par le Conseil d’Etat puis par son successeur, Bruno Le Maire, après avoir été amendés. Michel Sapin se fait sur ce point l’écho d’une information publiée cette semaine par le quotidien Les Echos.

Ces prises de position d’anciens ministres s’intègrent dans un long conflit judiciaire et médiatique entre le groupe Crédit Mutuel Arkéa, qui communique désormais en tant que groupe Arkéa, et la CNCM. Arkéa, basé à Brest, mène actuellement un processus de sortie du Crédit Mutuel. Arkéa chapeaute à ce jour les fédérations Crédit Mutuel de Bretagne, du Sud-Ouest et du Massif Central, même si cette dernière souhaite désormais quitter Arkéa.

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