La Caisse d’Epargne va commercialiser dès septembre une offre bancaire mobile et à bas prix, similaire à l’offre Eko du Crédit Agricole. Ce compte s’appellera « Enjoy ». Il sera également disponible sous un autre nom à la Banque Populaire.

Nouvellement nommé, Laurent Mignon, le nouveau directeur général de BPCE semble accélérer l’agenda du groupe. Après avoir scellé le sort du Crédit Foncier, BPCE prend en main un autre sujet sensible : le développement d’une offre bancaire mobile. D’après L’Agefi, qui s’appuie sur les déclarations de Pierre Carli, président du directoire de la Caisse d’Epargne Midi-Pyrénées, les Banques Populaires et les Caisses d’Epargne commercialiseront dès septembre une offre en ligne.

A la Caisse d’Epargne, l’offre sera baptisée « Enjoy by CE ». Ce nom de marque a été déposé par BPCE fin 2017. Elle coûtera 2 euros par mois, explique une source syndicale citée par le journal économique. « A destination des clients qui cherchent un accès direct et un prix compétitif », elle viendra compléter le catalogue de la banque traditionnelle, souligne une autre source. Un produit qui en rappelle un autre : le compte Eko, lancé fin 2017 par le Crédit Agricole. Facturé également 2 euros par mois, celui-ci comprend une carte bancaire, l’accès à l’application mobile de la banque verte, un mini-chéquier, sans découvert possible. Mais, alors que le Crédit Agricole a décidé de valoriser son réseau en rattachant chaque client à une agence et en lui donnant accès aux conseillers, BPCE a a priori opté pour le tout digital. Le suivi se fera « à distance uniquement, par un plateau téléphonique », détaille l'une des sources citées par L’Agefi.

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Quid de Fidor ?

Pour s’immiscer sur le marché des comptes low cost, BPCE préfère donc, dans un premier temps, s'appuyer sur ses réseaux traditionnels plutôt que sur sa néobanque Fidor. Une néobanque dont l'avenir peut paraître incertain. Acquise en 2016 pour 150 millions d'euros, elle est en effet pour le moment synonyme de lourdes pertes pour le groupe mutualiste, comme le rappelaient récemment Les Echos. En 2016, la néobanque, qui exerce déjà en Allemagne, au Royaume-Uni et plus récemment en Algérie, a dû être renflouée à hauteur de près de 90 millions d’euros. De plus, 2 ans après son rachat, seul son volet communautaire, sorte de forum de bons plans sur la banque, a été lancé dans l'Hexagone.

Le nouveau patron de BPCE ne s’est pas encore prononcé publiquement sur son sort. Mais il connaît bien ce sujet. En effet, d’après nos propres sources, quand Laurent Mignon dirigeait la filiale de BPCE Natixis, était déjà en charge du développement de Fidor.