Plus de 1,2 million de ménages se sont déclarés victimes d'au moins une escroquerie bancaire en 2016, un nombre qui a plus que doublé en six ans avec un préjudice souvent inférieur à 300 euros, selon une étude de l'ONDRP publiée mercredi.

L'Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales (ONDRP) analyse l'enquête « Cadre de vie et sécurité » au cours de laquelle près de 16.000 ménages représentatifs de la population française ont été interrogés par les enquêteurs de l'Insee.

Cette étude révèle ainsi que le nombre de ménages victimes de débits frauduleux sur leur compte bancaire « a plus que doublé en l'espace de six ans, 500.000 ménages déclaraient avoir subi au moins une escroquerie sur leur compte bancaire en 2010 ».

Un achat en ligne 6 fois sur 10

En 2016, « 64% des ménages victimes ont déclaré un préjudice d'un montant inférieur ou égal à 300 euros » tandis que « les escroqueries supérieures à 1.000 euros représentent une part bien moins importante (13% des ménages) ». Près des deux tiers des victimes ignorent totalement le mode opératoire employé par l'auteur de l'infraction.

Près de 70% des ménages (834.000) ont déclaré s'être aperçus de la fraude en consultant leur relevé bancaire. L'ONDRP relève que la part des ménages ayant été alertés par leurs banques diminue au fil du temps (29% en 2014 contre 22% en 2016).

« Le débit frauduleux a servi à réaliser des achats pour près de 68% des ménages victimes en 2016 », relève l'ONDRP. Pour plus d'un ménage sur deux, l'achat a été effectué en ligne (58% en 2016 contre 51% en 2014) tandis que 10% ont eu lieu dans un commerce traditionnel.