Le groupe bancaire BNP Paribas a fait état vendredi d'une nette baisse de son bénéfice net au premier trimestre, sous l'effet conjugué de dépenses exceptionnelles, d'effets de changes défavorables et d'un ralentissement sur les marchés.

De janvier à mars, le bénéfice net s'est établi à 1,6 milliard d'euros contre 1,9 milliard sur la même période en 2017, soit une baisse de 17% sur un an, a annoncé la banque dans un communiqué. L'établissement de la rue d'Antin fait toutefois mieux que ne l'attendaient les analystes interrogés par le fournisseur de données financières Factset, qui misaient en moyenne sur un bénéfice à 1,45 milliard.

« C'est un bon trimestre, mais qui pâtit de la comparaison avec le premier trimestre de l'année dernière qui avait été exceptionnel », a souligné Philippe Bordenave, le directeur général délégué du groupe, lors d'une téléconférence de presse. « L'activité connaît un bon développement dans le contexte de reprise économique en Europe mais les résultats enregistrent un effet de change défavorable ainsi que l'impact d'un contexte de marché moins porteur qu'au premier trimestre l'année dernière », détaille BNP Paribas. Sur les marchés, la banque a notamment essuyé une baisse marquée de ses recettes tirées du négoce de produits à taux fixes, des devises et des matières premières en Europe, après un regain de volatilité en milieu de trimestre qui a davantage profité aux actions.

Résultats « en ligne avec la trajectoire du plan 2020 »

A ces vents contraires externes se sont ajoutés d'autres facteurs de frein, internes cette fois : des charges exceptionnelles d'ordre divers, une hausse des dépenses de transformation et des coûts de restructuration des acquisitions.

La banque met toutefois en avant le dynamisme de son pôle Services financiers à l'international, qui rassemble le crédit à la consommation, l'assurance ou encore la gestion d'actifs, ainsi que de sa banque de détail en Europe qui a réussi à faire progresser très légèrement ses recettes dans un contexte de taux bas pourtant très pénalisant.

Autres motifs de satisfaction, les frais de gestion liés à l'exploitation proprement dite ressortent en légère baisse et le coût du risque, c'est-à-dire les provisions pour faire face aux impayés de crédit, reste bas, se félicite la banque. « Même si le contexte de marché a été moins porteur en Europe qu'au premier trimestre 2017, ces résultats sont en ligne avec la trajectoire du plan 2020 et l'atteinte de ses objectifs », a assuré Jean-Laurent Bonnafé, le directeur général cité dans le communiqué.