Orange Bank, lancée le 1er novembre dernier, comptait 50 000 comptes ouverts fin 2017, a annoncé le patron de l’opérateur, Stéphane Richard. Suffisant pour parler de succès ?

« Nous sommes ravis du lancement. Après 10 jours d'activité nous avions ouvert 30 000 comptes. Nous en sommes à plus de 50 000 à fin 2017 », a expliqué le PDG d'Orange, à l’occasion du Paris Fintech Forum, organisé depuis hier au Palais Brongniart. Un total obtenu en deux mois, Orange Bank ayant été lancé le 1er novembre dernier, au terme d’un long feuilleton et de plusieurs reports.

Orange affiche de très hautes ambitions pour son service de banque mobile : 2 millions de clients d’ici dix ans, grâce à un investissement de 500 millions d’euros. Et l’opérateur n’est pas pressé : le seuil de rentabilité est fixé à horizon 5 à 7 ans. Toutefois, dans l’immédiat, peut-on parler de succès ? L’engouement initial était impressionnant : l’opérateur avait en effet annoncé avoir capté 30 000 clients dans les 10 jours suivant le lancement, soit un rythme soutenu de 3 000 comptes ouverts par jour. Mais, depuis, la croissance semble avoir fortement ralenti : 20 000 comptes seulement ouverts en une cinquantaine de jours. La banque mobile aurait-t-elle déjà subi le contrecoup des critiques sur sa qualité de service ? Possible.

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A titre de comparaison, N26, lancée en France il y a un an, revendique 200 000 clients dans l’Hexagone, à un rythme actuel de 5 000 nouveaux comptes ouverts par semaine, soit environ 20 000 par mois. Mais à la différence d’Orange Bank, la néobanque allemande dispose d’une force de frappe limitée : elle ne fait pas (encore) de campagne de pub et n’offre pas 80 euros à ses nouveaux souscripteurs.

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