Le secteur bancaire s'est doté d'un accord de branche pour faciliter la conclusion d'accords d'intéressement au sein des établissements qui en sont dépourvus, notamment ceux de petite taille, a annoncé mardi l'Association française des banques (AFB).

L'accord signé par l'AFB et les syndicats représentatifs (SNB, CFDT, FO, CGT, CFTC) « apporte ainsi aux banques qui n'ont pas encore d'accord d'intéressement et plus spécifiquement celles de moins de 50 salariés, la possibilité de mettre en place un dispositif d'intéressement clé en main, qu'elles peuvent adapter à leurs objectifs et spécificités », explique la fédération patronale dans un communiqué.

Le dispositif « est facultatif et il est sans effet sur les accords d'entreprise ou de groupe ayant le même objet, déjà conclus », est-il écrit dans le préambule de l'accord.

Pour les « petites structures »

Il s'adresse particulièrement aux « succursales de banques étrangères » et aux « petites structures, type cabinet de gestion de patrimoine », a développé l'AFB auprès de l'AFP. Il prévoit que « le montant global d'intéressement soit égal à 2,5% du résultat d'exploitation, dans la limite de 3% de la masse salariale », a précisé la fédération FO des banques dans un communiqué.

« Même si les taux de redistribution des résultats auraient pu être meilleurs à notre goût, cela permettra tout de même à des milliers de salariés de bénéficier d'un dispositif n'existant pas dans leur établissement », a poursuivi Force ouvrière. Parmi les « 350 entreprises » du secteur bancaire, « une grande majorité n'a pas d'accord d'intéressement », notamment parce que « les gens ne sont pas des experts », a déclaré Régis Dos Santos, président du SNB/CFE-CGC. Cet « accord-type, incitatif », servira de « boîte à outils pour démystifier la négociation », a-t-il dit à l'AFP.