Crédit Agricole SA, entité cotée du groupe bancaire mutualiste, a fait état jeudi d'un bénéfice net en forte hausse et bien meilleur que prévu au deuxième trimestre, soutenu par la plupart de ses divisions et de moindres coûts.

D'avril à juin, le bénéfice net a progressé de 17% sur un an, à 1,35 milliard d'euros, a fait savoir « CASA » dans un communiqué financier, surpassant ainsi largement les espérances des analystes interrogés par le fournisseur de services financiers Factset qui ne misaient en moyenne que sur 1,03 milliard. Toilettée de divers effets exceptionnels non liés à l'exploitation proprement dite, la performance du groupe se montre sous un jour encore meilleur, avec un bond de 43% du bénéfice net ajusté.

Le produit net bancaire, équivalent du chiffre d'affaires, s'est quant à lui légèrement effrité de 0,6%, à 4,7 milliards, mais fait lui aussi mieux qu'attendu et affiche une hausse de 6,5% hors éléments exceptionnels. « C'est tout simplement le meilleur trimestre que nous présentons depuis 2011 », s'est félicité Philippe Brassac, le directeur général du groupe, lors d'une conférence téléphonique.

Sur cette période, le groupe a profité d'une part d'une « forte dynamique commerciale dans tous les métiers et réseaux de distribution », de l'assurance à la gestion d'actifs en passant par les activités de marché, précise-t-il.

Les résultats de LCL s'améliorent

Plus particulièrement, LCL, la banque de détail en France qui avait traversé de fortes turbulences l'an dernier, semble avoir retrouvé du tonus, marqué entre autres par une hausse de ses crédits aux professionnels et entreprises, une progression des dépôts à vue et des contrats d'assurance dommage, le tout sur fond de chasse aux coûts qui s'est poursuivie et qui a porté ses fruits.

En parallèle, les résultats ont profité d'une baisse d'un peu plus de 20% du coût du risque, qui mesure les provisions passées pour faire face aux risque de crédits non remboursés. Les charges d'exploitations sont quant à elles restées globalement stables malgré des coûts liés à l'intégration prochaine de Pioneer Investments, racheté à la banque italienne UniCredit. L'ensemble du groupe, qui réunit CASA et les caisses régionales du Crédit Agricole, a quant à lui vu son bénéfice grimper de 9%, à 2,2 milliards.