Société Générale a enregistré un bénéfice net au deuxième trimestre en recul de 27,6% à 1,05 milliard d'euros, essentiellement en raison du règlement du litige avec le fonds souverain libyen d'un montant de 963 millions d'euros.

Les analystes tablaient en moyenne sur un bénéfice net à 940 millions d'euros, selon un consensus établi par le fournisseur de données Factset. La banque française avait conclu en mai dernier avec la Libyan Investment Authority (LIA) un accord transactionnel mettant fin au litige les opposant au sujet de transactions financières, opérées entre 2007 et 2009, qui avaient donné lieu à une procédure devant une juridiction civile anglaise.

Ce net repli du bénéfice s'explique également par l'impact d'une provision supplémentaire pour litiges de 300 millions d'euros et par une base de comparaison défavorable, le groupe ayant engrangé l'an dernier à la même période une plus-value de 725 millions d'euros avec la vente de ses titres Visa Europe.

Repli de la banque de détail en France

Retraité de ces éléments exceptionnels et d'autres comptables, le bénéfice s'affiche au contraire en progression de 11% à 1,16 milliard d'euros, selon un communiqué publié mercredi. Premier touché par le règlement de l'accord avec la LIA, le produit net bancaire (PNB, équivalent chiffre d'affaires) a aussi plongé, de 25,6%, à 5,2 milliards d'euros.

En données retraitées, il n'affiche plus qu'un recul de 1,3% à 6,4 milliards d'euros, tiré vers le bas par le repli des revenus (PNB) de la banque de détail en France et de ceux de la banque de financement et d'investissement.

Par métiers, la banque de détail française, tout comme ses rivales, souffre encore ce deuxième trimestre de l'environnement de taux d'intérêts bas et des renégociations de prêts immobiliers. Elle voit ainsi son bénéfice diminuer de 10,9% à 359 millions d'euros. A l'international, au contraire, la banque de détail et les services financiers spécialisés se distinguent par leur vitalité, leurs revenus s'affichant en hausse et leur bénéfice bondissant de 30,3% à 568 millions d'euros.

Le ratio de fonds propres « durs » à 11,7%

Les résultats de la banque de financement et d'investissement ressortent plus contrastés avec des revenus en recul, touchés par un environnement de marché moins favorable que l'an passé, mais un bénéfice grimpant de 11,4% à 499 millions d'euros. En termes de solvabilité, le ratio de fonds propres « durs » du groupe, indicateur essentiel du secteur bancaire, a atteint 11,7% à fin juin, contre 11,6% à fin mars. L'augmentation de ce ratio représente la progression des ressources dont dispose la banque, proportionnellement à ses engagements, pour faire face à d'éventuels coups durs.