Le groupe Banque Populaire-Caisse d’Epargne (BPCE) a entamé depuis 2014 une large opération de simplification de ses réseaux, qui passe notamment par des fusions entre ses banques régionales. Le point sur les nouvelles Banques Populaires nées et à naître.

Réussir la transformation numérique ; atteindre une taille critique permettant de s’adresser aux grosses entreprises régionales ; mettre en place des synergies, et donc faire des économies ; mettre enfin le réseau en cohérence avec les nouvelles régions administratives issues de la réforme territoriale de 2015 : ce sont les principales motivations des fusions qui se succèdent entre les banques régionales du groupe BPCE.

Des fusions qui, si elles se décident en régions dans les enseignes concernées - chacune est une banque mutualiste de plein droit -, se font sous l’influence du plan stratégique du groupe BPCE, qui avait dès 2014 fait de ces rapprochements un objectif.

Banque Populaire Grand Ouest

En chiffres

  • 750.000 clients (en cas de fusion)
  • 260.000 sociétaires
  • 3.000 collaborateurs
  • 344 agences

Le 21 mars 2017, les conseils d'administration des Banques Populaires de l'Ouest et Atlantique ont décidé de lancer une « étude d'opportunité et de faisabilité » préalable à un éventuel « rapprochement ». Etude fructueuse semble-t-il : les deux établissements vont fusionner en fin d'année pour devenir la Banque Populaire Grand Ouest. Ces deux banques locales, au poids économique relativement équivalent (environ 370.000 clients chacune), se partagent actuellement un territoire allant de la Bretagne à la Normandie en passant par les Pays de la Loire. Le siège de la future entité unique se trouvera à Rennes.

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Banque Populaire Méditerranée

En chiffres

  • 520.000 clients
  • 160.000 sociétaires
  • 2.380 collaborateurs
  • 244 agences
  • 395 millions d’euros de PNB

Comme pour la Banque Populaire Auvergne Rhône Alpes, il a fallu environ 10 mois au projet de Banque Populaire Méditerranée pour se concrétiser. La nouvelle entité est ainsi née officiellement le 22 novembre 2016, avec effet rétroactif au 1er janvier 2016, de la fusion entre la Banque Populaire Provençale et Corse, de sa filiale la Banque Chaix et de la Banque Populaire Côte d’Azur. C’est Nice qui a été préférée à Marseille pour établir son siège. Comme ailleurs, ce projet de fusion est né de la nécessité « d’atteindre la taille critique nécessaire pour être en situation d’aborder les exigences du métier de banquier, de pression réglementaire et consuméristes accrues, d’enjeux majeurs de solvabilité, de liquidité, de situation concurrentielle exacerbée, de nouvelles habitudes commerciales liées notamment à la digitalisation massive de celles-ci », a expliqué son directeur général Christophe Bosson.

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Banque Populaire Auvergne Rhône Alpes

En chiffres

  • 1 million de clients
  • 350.000 sociétaires
  • 3.800 collaborateurs
  • 400 agences
  • 732 millions d’euros de PNB

Lancé en avril 2016, le projet de fusion entre les Banques Populaires des Alpes, Loire et Lyonnais et du Massif Central s’est concrétisé le 7 décembre 2016, à l’occasion d’assemblées générales extraordinaires de sociétaires qui ont donné naissance à la Banque Populaire Auvergne Rhône Alpes. L’emprise géographique de la nouvelle enseigne, dont le siège est à Lyon, correspond également peu ou prou à la nouvelle région Auvergne-Rhône-Alpes. Forte d’un million de clients environ, elle revendique le statut de première Banque Populaire régionale.

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Banque Populaire Alsace Lorraine Champagne

En chiffres

  • 882.000 clients
  • 320.000 sociétaires
  • 2.877 collaborateurs
  • 272 agences

C’est la pionnière parmi les récentes fusions au sein de BPCE : depuis novembre 2014, la Banque Populaire Lorraine Champagne a absorbé sa voisine alsacienne, confrontée à des difficultés en raison notamment d’une taille trop modeste. La nouvelle entité, baptisée Banque Populaire ALC, couvre ainsi un territoire proche de celui de la nouvelle région Grand Est. Elle a un temps revendiqué le statut de plus grosse Banque Populaire régionale, avant d’être détrônée par la Banque Populaire Auvergne Rhône Alpes.

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12 Banques Populaires au maximum en 2020

Début 2017, le groupe comptait 29 enseignes régionales, 13 Banques Populaires et 16 Caisses d’Epargne. Selon son patron, François Pérol, elles ne seront plus que 26 maximum d’ici 2020 : au plus 12 Banques Populaires régionales et 14 Caisses d’Epargne.