La Banque Postale a vu son bénéfice net baisser de 1,8% en 2016, à 694 millions d'euros, affectée par le rachat à CNP Assurances de sa participation dans sa filiale prévoyance et la baisse des revenus lié aux taux bas.

Le produit net bancaire (PNB, équivalent chiffre d'affaires) a reculé de 2,5% à 5,6 milliards d'euros sous l'effet des taux bas et malgré une plus-value de 107 millions d'euros lié à la cession de titres Visa. « Nous avons dû nous battre toute cette année pour finalement résister, montrer des résultats résilients dans cet environnement particulièrement difficile pour notre banque et notre profession sur la partie banque de détail », a indiqué Rémy Weber, président du directoire de la Banque Postale, lors d'une conférence de presse.

Les revenus de la banque de détail et de la banque privée, première activité du groupe, ont effectivement essuyé un recul de 3,2% à 5,2 milliards d'euros, touchés par une renégociation massive des prêts immobiliers, qui a porté sur « un peu plus du tiers » de ceux-ci ces deux dernières années, a précisé Rémy Weber.

En revanche, dans l'assurance, le chiffre d'affaires est ressorti en hausse de 6,3% à 198 millions d'euros, soutenu par une bonne dynamique commerciale sur la branche non-vie. En matière de gestion d'actifs, les revenus ont aussi fortement progressé de 12,7% à 163 millions d'euros.

Une banque mobile l'année prochaine

Le groupe a en outre confirmé le lancement à l'automne 2018 de sa banque mobile qui sera portée par une filiale, « dont le processus d'agrément vient d'être enclenché auprès de l'ACPR (Autorité prudentielle de contrôle et de résolution, NDLR) », l'autorité de régulation des secteurs de la banque et de l'assurance.

A l'instar de ses homologues, la Banque Postale entend aussi dématérialiser progressivement son offre, comme par exemple en matière de crédit à la consommation pour lequel elle compte développer la signature électronique qui finalisera une procédure elle aussi entièrement mobile.

Pour faire face aux taux bas, la Banque Postale entend accélérer la diversification de ses activités notamment en misant sur les marchés professionnels et la clientèle patrimoniale. Pour y parvenir, elle vise la formation de 1.000 responsables de clientèle professionnelle à horizon 2020 et celle des conseillers clientèles à la gestion patrimoniale.