HSBC France, filiale du groupe bancaire britannique HSBC, a vu son bénéfice net baisser de 30% en 2016, à 310 millions d'euros, notamment rogné par des dépréciations, selon un communiqué publié mardi.

Hors éléments non récurrents, le résultat avant impôt ressort toutefois en hausse de 21%, à 663 millions d'euros. Parmi ces éléments figurent une dépréciation d'écart d'acquisition de 127 millions d'euros sur les métiers de banque des particuliers et de banque privée, 158 millions d'euros de charges de restructuration liées pour partie au plan de départs volontaires annoncé en septembre, mais aussi un gain de 108 millions d'euros après la vente de titres Visa Europe.

Les revenus ont, pour leur part, reculé de 2,2%, à 2,3 milliards d'euros, mais cette évolution cache des tendances contrastées. « C'est une très belle année pour la BFI mais plus difficile dans la banque de particuliers », a relevé le directeur général, Jean Beunardeau, lors d'une conférence de presse.

Les taux bas rognent toujours les marges

Si la banque de financement et d'investissement a tiré son épingle du jeu (+49% à 864 millions d'euros), le produit net bancaire a nettement reculé au niveau de la banque de particuliers et de gestion du patrimoine (-23%, à 883 millions d'euros). Cette dernière, à l'image de l'ensemble du secteur, a souffert de l'environnement de taux bas qui rogne les marges et entraîne de nombreuses renégociations de crédits immobiliers qui pénalisent le chiffre d'affaires. La banque privée, qui concerne les clients ayant confié plus de trois millions d'euros d'avoirs à la banque, a vu ses encours sous gestion progresser de 3%, à 7,2 milliards d'euros.

HSBC France, qui compte quelque 9.000 collaborateurs, va bientôt en accueillir 1.000 de plus en provenance de Londres, en raison du départ annoncé du Royaume-Uni de l'Union européenne. Le géant bancaire mondial a précisé mardi à Londres que ces transferts se feraient progressivement au cours des deux prochaines années. « Parmi le millier d'emplois, probablement plus de la moitié concerneront des Français qui travaillent à Londres et retourneront chez eux », a précisé le directeur général de la banque, Stuart Gulliver, lors d'une conférence téléphonique.