BPCE a fait bondir son bénéfice net de 26,7% en 2016, à 4 milliards d'euros, profitant d'une importante plus-value de 797 millions d'euros liée à la cession de titres Visa Europe, selon un communiqué publié jeudi.

En excluant les éléments non récurrents, le résultat net du groupe, qui chapeaute notamment les réseaux Banque Populaire et Caisse d'Epargne, a augmenté de 7,6%, à 3,4 milliards, soutenu par un coût du risque en repli de 14,7%, c'est-à-dire des provisions passées pour faire face aux risques d'impayés sur les crédits octroyés.

Engagé dans la préparation de son plan stratégique pour la période 2018/2020, BPCE va présenter le 21 février son projet pour la banque de proximité mais il n'a pas encore donné de détails sur ses intentions. Fin 2016, il avait déjà réduit à 15, grâce à des fusions, son nombre de banques populaires régionales, soit trois de moins qu'un an auparavant.

L'encours de crédits a grimpé de 3,7%

Le produit net bancaire (PNB, équivalent du chiffre d'affaires) a reculé de 1,1%, à 23,7 milliards d'euros, pénalisé par l'environnement de taux bas qui rogne les marges mais cet effet a été contrebalancé par un fort dynamisme commercial. La bonne activité de Natixis (+2,9%) a permis de compenser partiellement le repli de la banque de proximité (-2,2%). L'encours de crédits a grimpé de 3,7%, tandis que l'encours d'épargne augmentait de 1,7%.

L'assurance, un des piliers du groupe pour son développement, a poursuivi sa montée en régime : la collecte brute pour l'assurance vie a connu une hausse de 7% sur l'année et le portefeuille de contrats en non vie a gonflé de 9%.

Des revenus supplémentaires tirés des synergies en 2017

En termes de solidité, BPCE affichait fin décembre un ratio de fonds propres « dur » (c'est-à-dire les apports des actionnaires et bénéfices mis en réserve rapportés aux crédits consentis) de 14,3, un niveau très élevé.

En 2017, le groupe espère porter à 870 millions d'euros les revenus supplémentaires tirés des synergies mises en places entre Banque Populaire, Caisse d'Epargne et Natixis, après qu'ils ont atteint 623 millions d'euros en 2016. L'assurance a, comme anticipé, été le fer de lance de ces synergies (59% du total), devant le crédit à la consommation (19%).