Société Générale a dégagé en 2016 un bénéfice net en baisse de 3,2% à 3,87 milliards d'euros, rogné par une perte liée à la cession de sa filiale croate et des charges comptables, selon un communiqué publié jeudi.

Le groupe a également annoncé son intention d'introduire en Bourse sa filiale ALD Automotive, spécialisée dans la location longue durée de véhicules, sans préciser sa valorisation. Le processus pourrait aboutir d'ici à la fin du printemps en fonction des conditions de marché.

Le bénéfice net, bien qu'en recul, ressort toutefois supérieur aux estimations des analystes qui tablaient sur un résultat net de 3,6 milliards d'euros, selon un consensus fourni par Factset.

Malgré la vente de Visa Europe

Sa baisse s'explique essentiellement par une perte liée à la cession de sa filiale croate Splitska Banka, de l'ordre de 235 millions d'euros, ainsi que par des éléments fiscaux et comptables, qui n'ont pas permis de compenser la plus-value empochée lors de la vente des titres Visa Europe.

Hors éléments non économiques, comme la réévaluation de la dette propre du groupe qui n'a pas de lien avec le cours de ses affaires, le bénéfice net a grimpé de 15,3% à 4,1 milliards d'euros.

Moins de croissance et de rentabilité qu'espéré

Arrivée au terme de son plan stratégique, la banque française n'a pas atteint ses objectifs en termes de croissance et de rentabilité. En revanche, en termes de solvabilité, elle dépasse largement sa cible, son ratio de fonds propres « durs » (soit les apports des actionnaires et bénéfices mis en réserve rapportés aux crédits consentis) s'établissant à 11,5% à fin décembre 2016, bien au-dessus des exigences réglementaires.

Le groupe bancaire se targue également d'une baisse notable de son coût du risque, c'est-à-dire de ses provisions notamment passées pour faire face aux risques d'impayés sur les crédits qu'il a consentis, de 31,8% à 2,1 milliards d'euros. La banque a par ailleurs réalisé sur le dernier trimestre une provision supplémentaire de 150 millions d'euros pour régler d'éventuels litiges, portant le total des sommes mises de côté à 2 milliards d'euros.