Le groupe BNP Paribas vient d’annoncer une prise de participation minoritaire, à hauteur de 1,3 million d’euros, dans la start-up PayCar, qui fournit un service de paiement alternatif au chèque de banque pour l’achat de véhicules d’occasion.

Le principe de PayCar est assez simple. En amont de la transaction, l’acheteur provisionne sur son compte PayCar la somme correspondant à l’achat de la voiture d’occasion. Le jour J, il déclenche le paiement depuis son smartphone. Le vendeur, de son côté, en est instantanément notifié. Le dispositif permet ainsi de se passer du traditionnel chèque de banque. Il est toutefois plus coûteux : 40 euros par transaction jusqu’à 100.000 euros, partagé entre vendeur et acheteur.

L’entreprise, fondée en mars 2015, est incubée depuis mars 2016 au sein de l’Accélérateur Fintech créé par l’Atelier, la cellule de veille technologique de BNP Paribas. Ce rapprochement a permis « d’identifier la zone de valeurs communes et les nombreuses opportunités pour l’ensemble du groupe », explique BNP Paribas dans un communiqué. Il s’agit en effet d’un investissement conjoint de trois entités du groupe : la banque de détail en France, BNP Paribas Cardif et BNP Paribas Personal Finance (Cetelem). Les usagers de PayCar seront ainsi encouragés à financer leur achat avec un crédit conso délivré par Cetelem, ou d’assurer leur nouvelle automobile chez Cardif. L’investissement permet également à BNP Paribas de se « préparer à la digitalisation du chèque de banque », explique Jacques d’Estais, directeur général adjoint du groupe bancaire.

BNP Paribas n’est pas la première banque à s’intéresser à ce type de service. En mai dernier, BPCE, via sa filiale S-money, avait racheté le concurrent de PayCar, Depopass.

Lire aussi : Voitures d'occasion : comment BPCE va ringardiser le chèque de banque