BPCE a enregistré un léger repli de 0,5% de son bénéfice net au troisième trimestre, à 955 millions d'euros, marqué par l'environnement de taux d'intérêt bas, selon un communiqué publié mercredi. Le groupe prépare par ailleurs son plan stratégique 2018-2020.

Le groupe bancaire, qui chapeaute les réseaux Caisse d'Epargne et Banque Populaire, a également annoncé qu'il présenterait prochainement son plan d'action centré sur le numérique et l'efficacité opérationnelle. « Le groupe BPCE présentera début 2017, en amont de son futur projet stratégique qui couvrira les années 2018–2020, son nouveau plan d'action dans le digital, la relation client en banque de proximité et l'excellence opérationnelle », explique le président du directoire François Pérol dans un communiqué. Une première partie de ce projet, qui concerne la filiale Natixis, a été cependant déjà dévoilée et elle intègre 250 millions d'euros d'économies de coûts d'ici fin 2019.

En ne prenant en compte que les métiers récurrents, comme la banque de détail et l'assurance, le résultat net ressort aussi en baisse, de 6,1%, à 1,0 milliard d'euros. C'est encore l'environnement de taux bas, qui rogne la marge nette d'intérêt, qui a pesé sur l'activité de banque de détail. Et, ce, malgré une hausse de 5% des encours de crédits chez Banque Populaire et Caisse d'Epargne. Mais, dans le même temps, Natixis a tiré son épingle du jeu, soutenue par sa banque de grande clientèle.

Les taux bas pèsent sur les les revenus de la banque de proximité

« Notre modèle de banque universelle démontre ainsi sa pertinence : les performances des métiers de Natixis compensent en partie l'impact des taux bas sur les revenus de la banque de proximité », a relevé le président du directoire de BPCE, François Pérol.

Le produit net bancaire (PNB, équivalent du chiffre d'affaires) a augmenté de 0,4%, à 5,8 milliards d'euros, tandis que les frais de gestion ont grimpé de 0,8%, à 3,9 milliards. Le coût du risque, c'est-à-dire les provisions passées pour faire face aux risques d'impayés sur les crédits consentis aux clients, est pour sa part en baisse de 6,6%, à 302 millions d'euros

En termes de solidité, BPCE affichait fin septembre un ratio de fonds propres « dur » (c'est-à-dire les apports des actionnaires et bénéfices mis en réserve rapportés aux crédits consentis) de 14,0%, un niveau très élevé. Et son ratio de solvabilité global s'établissait à 18,2%, au-dessus de l'objectif pour 2019 fixé à 18%. A l'issue des neuf premiers mois de l'année, le bénéfice net de BPCE ressort en forte hausse de 28,9%, à 3,4 milliards d'euros, gonflé par la plus-value exceptionnelle de 797 millions d'euros liée à la cession de titres Visa Europe, comptabilisée au deuxième trimestre.