L'assureur mutualiste Macif a vu son bénéfice net fondre à 14,8 millions d'euros au premier semestre, en chute d'environ 90%, affecté par une sinistralité exceptionnelle sur la période, selon un communiqué publié mercredi. L'activité bancaire, elle, progresse, et la collecte nette d'assurance-vie s'effrite.

« La sinistralité exceptionnelle constatée en dommages (inondations et dommages corporels lourds) n'a pu qu'être partiellement absorbée par la réassurance, celle-ci prenant notamment la forme d'un traité climatique en excédent annuel », a indiqué le groupe dans un communiqué. Ce franc recul du résultat s'explique également sur le plan financier par une « évolution défavorable » des marchés d'actions, ajoute-t-il.

En revanche, le chiffre d'affaires consolidé du groupe a progressé de 6,3% (à périmètre constant), à 3,13 milliards d'euros et le nombre de clients a augmenté de 0,7% pour atteindre 5,24 millions. En assurance dommages, les cotisations ont progressé de 1% à 1,5 milliard d'euros (à périmètre constant) et la contribution du secteur au résultat du groupe a fortement diminué (-20 millions d'euros contre 109 millions au cours de la même période de l'année précédente).

Souffrant de la hausse des frais généraux et de la sinistralité, le ratio combiné net (indemnisation des sinistres, frais et commissions rapportés aux primes perçues) s'est fortement dégradé à 104,5% contre 97,8 % l'an dernier. Le pôle santé-prévoyance a également vu ses cotisations progresser de 2,7%, à 483 millions d'euros).

Assurance-vie : une collecte nette en baisse

En assurance-vie, la collecte nette est en baisse, à 235 millions d'euros, malgré une hausse de la collecte brute (+7%), les épargnants ayant retiré davantage qu'au premier semestre 2015. L'activité bancaire continue son développement par une croissance du nombre de clients (133.000 clients à fin juin contre 107.200 l'an dernier), de comptes à vue et de livrets d'épargne, dont l'encours global atteint 404 millions d'euros.

« Nos résultats pour ce semestre comportent des facteurs encourageants, notamment en termes de développement du chiffre d'affaires, de maîtrise des frais généraux et de croissance des fonds propres. Ils viennent confirmer la pertinence du plan stratégique 2016-2020 », a pour sa part commenté le directeur général Jean-Marc Raby, cité dans le communiqué.