La baisse des effectifs s'est poursuivie en 2015 dans les banques françaises, à hauteur de 0,6% malgré les « plus de 39.000 recrutements » opérés dans l'année, selon les chiffres communiqués jeudi par le patronat du secteur.

« Une baisse tendancielle des effectifs s'installe depuis 2011, avec en 2015, un recul de 0,6% » au sein des banques commerciales, coopératives et mutualistes, relève l'Association française des banques (AFB) dans un communiqué. L'ensemble des banques installées en France comptaient 371.600 salariés en 2015 grâce à l'embauche de « plus de 39.000 personnes », soit « près de 4.000 recrutements supplémentaires » sur un an.

Des recrutements durables

L'AFB se félicite de recrutements « durables » (deux-tiers en CDI) et « de plus en plus qualifiés », près de la moitié concernant des jeunes diplômés de niveau Bac +4. Les seules banques commerciales employaient 201.100 personnes fin 2015, en baisse de 1,2% sur un an, selon des données transmises par l'AFB.

Les départs en retraite constituent la première cause des départs de salariés en CDI (38,8%), avant les démissions (27,7%) et les mobilités (10,8%), loin devant les licenciements économiques (1,6%).

Environnement économique incertain

La baisse continue des effectifs depuis 2011 s'explique, selon l'AFB, par « l'impact des réglementations, un environnement économique incertain et des taux bas voire négatifs qui impactent les marges, et la transformation numérique » qui s'accompagne d'une baisse de fréquentation dans les agences.

Le patronat note également pour le secteur « une pression fiscale anormalement élevée ».