BNP Paribas a confirmé mardi à l'AFP avoir fermé ses filiales aux îles Caïmans, dont deux en 2015, et y détenir encore deux succursales, après l'annonce faite par Attac de la fermeture des dernières branches actives du groupe sur l'île.

« BNP Paribas rappelle, comme indiqué dans le document de référence, avoir fermé en 2015 ses deux filiales et ne plus détenir que deux succursales », a indiqué le groupe, précisant qu'elles étaient soumises à la fiscalité américaine.

Attac avait révélé plus tôt que la banque procédait à la fermeture de ses « dernières branches actives encore dans les îles Caïmans », rapportant les propos du responsable du service comptable et financier du groupe, lors d'une réunion du comité central d'entreprise le 3 mai, sur la base d'un document dont Attac a obtenu copie. « Ces entités n'étaient toutefois pas détenues pour des raisons fiscales, mais pour des raisons opérationnelles. Nous avons néanmoins décidé de les fermer », avait précisé ce cadre, faisant également état de « difficultés pour fermer définitivement une structure actuellement en liquidation au Panama ».

Une « victoire » pour Attac

Cette annonce constitue « une victoire » pour Attac après une mobilisation de « plus de deux ans pour obtenir la fermeture de toutes les filiales de BNP Paribas dans ce paradis fiscal et judiciaire », se félicite l'association. Sollicité par l'AFP, BNP Paribas n'était pas encore en mesure de commenter ces informations.

Dans son dernier rapport financier, de 2015, BNP Paribas déclare posséder six structures dans les îles Caïmans dont 4 ont cessé leurs activités entre 2014 et 2015. Le groupe y conserve deux succursales actives, BNP Paribas SA et, dans la banque de détail, Bank of the West, ainsi que Marc Finance, une entité non comptabilisée dans le périmètre consolidé du groupe.