La fédération FO des banques « condamne » vendredi les dommages causés aux agences bancaires en marge des défilés contre la loi travail, facteur de « stress et de traumatisme » pour le personnel, victime collatérale selon elle des « agissements et turpitudes » des dirigeants.

Dans un communiqué, FO-Banques « condamne les violences et débordements » visant les agences devenues « la cible de dégradations, voire de saccages provoquant des situations de stress et de traumatisme chez nombre de salariés ». Ces derniers « n'y sont pour rien [et] sont victimes » de la « dégradation depuis 2007 de l'image des banques », imputable selon Force ouvrière aux « agissements et turpitudes de nos dirigeants ».

La fédération cite notamment l'affaire « Panama papers », les scandales financiers à répétition, les salaires « indécents » de certains dirigeants, la crise financière de 2007 et des subprimes, mais aussi les fermetures d'agences, la « dégradation du service » et « l'augmentation des frais bancaires », alors que les établissement bancaires font « des milliards d'euros de bénéfices ».

FO-Banques réclame au patronat la mise en œuvre de mesures de protection pour le personnel exposé en agences et demande au gouvernement de « protéger » les salariés des banques, « victimes collatérales de la loi travail et des abus et mensonges de certains dirigeants banquiers ».

FBF : attention aux amalgames

De son côté, la Fédération bancaire française « réitère sa plus ferme condamnation des actes de vandalisme et de violence des casseurs contre les agences bancaires », dans un communiqué. La fédération « dénonce l'amalgame et la confusion introduits par certaines déclarations, entre les attaques perpétrées contre des agences bancaires et l'action des banques », est-il précisé.