Le gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau, a plaidé mercredi pour une finalisation, cette année, des règles de Bâle III qui régissent le secteur bancaire, sans alourdir les exigences de fonds propres.

« Face aux incertitudes sur les banques, la priorité est aujourd'hui de finaliser rapidement - d'ici fin 2016 - les normes dites Bâle III, sans provoquer un accroissement significatif de l'exigence globale de fonds propres pour les banques européennes », a-t-il déclaré devant la commission des finances de l'Assemblée nationale.

« Bâle IV n'existe pas »

François Villeroy de Galhau, qui a pris ses fonctions de gouverneur à l'automne, a également souligné qu'il s'agissait de « terminer Bâle III » et « pas de lancer un Bâle IV qui n'existe pas ».

Les normes de Bâle III, élaborées en réponse à la crise financière de 2007, visent à renforcer la solidité des banques, en relevant notamment leur niveau de fonds propres. Elles devront être pleinement appliquées par les banques d'ici 2019 même si certains points de ces règles sont encore en discussion au sein du comité de Bâle.

Le gouverneur de la Banque de France a aussi souligné que la solidité des banques françaises avait été nettement renforcée, comme en témoigne le doublement de leur ratio de fonds propres « durs » entre 2008 et 2015, alors que le cours de Bourse des banques cotées a été chahuté depuis le début de l'année.