Crédit Agricole Ile-de-France, la plus importante caisse régionale de la banque mutualiste, a vu son bénéfice net reculer de 4,9% en 2015, à 273 millions d'euros, en raison de provisions plus importantes, selon un communiqué publié mardi. La banque régionale a par ailleurs annoncé travailler à un nouveau plan stratégique, sans livrer plus de détails.

Le coût du risque du groupe, c'est-à-dire les provisions passées pour faire face aux risques d'impayés sur les crédits qu'il accorde, s'est élevé à 32 millions d'euros. En 2014, il avait été de 4,2 millions d'euros, un niveau alors « exceptionnellement faible », précise la banque. Le produit net bancaire (PNB, équivalent du chiffre d'affaires) a augmenté de 2,7%, à 970 millions d'euros, tandis que les frais généraux ont aussi progressé mais davantage, de 3,4% à 513 millions d'euros.

En termes d'activité, l'encours de collecte d'épargne est ressorti en hausse de 1%, à 54,4 milliards d'euros. L'encours de crédits a connu une croissance encore plus rapide (+6,1% à 29,1 milliards d'euros).

Plus de temps que prévu pour transformer le réseau

Crédit Agricole Ile-de-France a, en outre, poursuivi le déploiement de son nouveau format pour ses agences dit « Active », au nombre de 107 à ce jour. Le groupe avait annoncé fin 2013 la fermeture d'une cinquantiane d'agences. Le réseau a effectivement réduit le nombre de ses locaux de 325 à 277. Tous devaient passer sous le format « Active » fin 2015, à la conclusion du plan stratégique triennal du groupe, mais la transformation nécessitera un peu plus de temps.

Crédit Agricole Ile-de-France, dont le directeur général Pascal Célérier deviendra début avril directeur général adjoint en charge du pôle fonctionnement et transformation de Crédit Agricole SA, l'entité cotée de la banque verte, a également indiqué travailler sur un nouveau plan stratégique, sans autre précision sur sa durée ou la date de sa présentation. Le communiqué de la banque régionale précise lui que ce plan stratégique doit amplifier « la transformation vers son nouveau modèle bancaire ».