Près de 8 Français sur 10 estiment que les fermetures d’agences annoncées par les banques de détail sont « regrettables », selon un sondage OpinionWay pour Wincor Nixdorf. Mais, s’ils admettent moins les fréquenter que par le passé, ils refusent d’en porter la responsabilité et pointent plutôt du doigt les banques en ligne.

Lorsqu’on les interroge sur la perspective de fermetures massives d’agences bancaires, les Français ne sont pas à un paradoxe près. Selon le sondage dévoilé par le fabricant de logiciels et de DAB Wincor Nixdorf (1), près d’un sondé sur deux (48%) admet s’y rendre moins souvent qu’il y a cinq ans. Pourtant, ils refusent de porter la responsabilité de cette évolution, qui est le fait selon eux des banques en ligne (citées par 55% du panel), des banques traditionnelles elles-mêmes (50%) ou des spéculateurs financiers (31%). Il en craignent par ailleurs les conséquences : 87% s’inquiètent des pertes d’emploi, 59% d’une diminution du nombre de distributeurs automatiques et 52% d’une hausse des tarifs bancaires.

Les Français restent en effet fondamentalement attachés à l’existence des agences bancaires. Leurs fermetures sont considérées comme « regrettables » par 78% d’entre eux (contre 19% qui les pensent « souhaitables »). Et si la fréquence de leurs visites baisse, l’agence reste le canal utilisé par le plus grand nombre de clients (87%) pour contacter leur banque, devant le site internet (82%) et le mobile (40%).

Les Français peu convaincus par les nouveaux concepts d’agences

Pour 85% des sondés, la présence d’une agence bancaire à proximité de leur lieu de vie est donc justifiée, voire indispensable pour obtenir l’avis d’un conseiller bancaire (selon 53% des personnes interrogées), souscrire un prêt immobilier (53%) ou un crédit conso (46%). Lorsqu’on leur demande ce qui pourrait les inciter à fréquenter plus assidument leur agence, la dimension du contact humain est prédominante : ils souhaitent en effet des conseillers qui proposent des offres plus adaptées à leurs besoins (45%), qui changent moins souvent (38%) ou qui sont mieux formés (34%).

Les Français, enfin, ne croient guère aux nouveaux concepts d’agences lancés par les enseignes. 66% d’entre eux préfèrent conserver la même agence qu’aujourd’hui plutôt qu’une agence avec moins de services mais plus proche de chez eux, ou une agence avec plus de services mais plus éloignée.

(1) Etude réalisée pour Wincor Nixdorf par OpinionWay, en ligne du 7 au 9 octobre, auprès d’un échantillon de 1.051 personnes, représentatif de la population française majeure, constitué selon la méthode des quotas.