Encore un peu moins de la moitié (49%) des possesseurs de smartphones ou tablettes utilisent leur appareil pour gérer leurs finances en France, alors qu’ils sont 61% des Néerlandais ou des Espagnols à être passés à la banque mobile. Selon ING, qui publie les résultats d’une enquête réalisée dans 15 pays, la banque mobile est « un usage qui s’installe progressivement en France mais moins vite qu’ailleurs en Europe ».

Car, même au niveau des intentions sur l’année à venir, les Français ne figurent pas parmi les plus enthousiastes : ils ne sont « que » 14% à envisager d’utiliser leurs mobiles pour gérer leurs comptes d’ici les 12 prochains mois, alors que l’Italie (qui compte déjà 50% d’utilisateurs) affiche 28% de futurs convertis, le Royaume-Uni 16%, l’Espagne 20%, etc. De fait, la France figure en queue du peloton européen, qui avec une moyenne de 53% d’utilisateurs et de 19% d’intentions, ne devrait pas trop tarder à rattraper les statistiques américaines (63% d’usagers et 10% d’intentions).

Plus de contrôle sur ses finances

Pourtant, même en France, les usagers de services de banque mobile semblent pour le moins convaincus. Ne serait-ce que sur le plan de la fréquence d’utilisation : « 74% des Français se connectant à leurs comptes via leur smartphone et/ou tablette le font plusieurs fois par semaine, » détaille l’observatoire ING. Mieux : 78% d’entre eux indiquent que la banque mobile leur a permis d’améliorer la gestion de leurs finances. Un score certes moindre que la moyenne européenne (85%), mais pour le moins élevé. Quelles améliorations sont les plus citées ? 41% des sondés évoquent un meilleur « contrôle », 15% affirment être moins souvent à découvert, 13% disent ne plus manquer d’échéances de paiement et 11% assurent épargner davantage.

Dernier point positif pour la banque mobile : ses bénéfices constatés semblent s’accroître avec le temps. Dans 12 des 15 pays audités, ING constate en effet qu’ils sont davantage identifiés (et cités) par les utilisateurs les plus « anciens » : à 82% pour les convertis dès 2013 contre 75% pour ceux qui se sont mis à la banque mobile en 2014.