Selon Bernardo Sanchez-Incera, directeur général délégué du groupe, la Société Générale anticipe une perte pour ses activités russes en 2015, liée à une hausse attendue du coût du risque.

« Nous avons fait le choix d'avoir un pilotage à court terme. La situation est beaucoup trop mouvante, trop fragile, les hypothèses sont trop vastes pour qu'on se fige sur un scénario au-delà de quelques mois », a-t-il indiqué en réponse à une question sur la tenue des objectifs du groupe en Russie.

Le groupe s'attend à une hausse du coût du risque (provisions pour risque d'impayés) cette année, et à des conditions difficiles qui devrait conduire « probablement à une perte en 2015 », selon M. Sanchez-Incera, chargé de la banque de détail à l'international.

SocGen a déjà réduit son exposition en Russie l'an dernier, passée de 21,4 milliards d'euros fin 2013 à 16,7 milliards fin 2014. Le groupe a aussi réduit le taux de créance douteuse et le financement par le groupe de sa filiale locale grâce à des émissions obligataires en roubles.

Au final, les activités russes ont fini sur une perte de 538 millions d'euros, largement due à une dépréciation passée au premier trimestre. Pour 2015, SocGen anticipe une baisse de 4% du PIB en Russie et une inflation de 14%.