La Société Générale, très lourdement engagée en Russie à travers sa filiale Rosbank, va devoir repousser « de plusieurs années » ses objectifs de rentabilité dans ce pays, en raison des turbulences qu'il traverse, affirme mardi le Wall Street Journal.

La banque française espérait porter le rendement des fonds propres de ses activités russes de 12,7% en 2013 à 14,0% en 2016, mais cet objectif est désormais « menacé », ajoute le quotidien économique, citant des personnes proches du dossier. « Il va falloir deux à trois ans supplémentaires pour atteindre cette cible », a relevé un des interlocuteurs du WSJ.

Interrogée par l'AFP, Société Générale a jugé qu'il était « prématuré de revoir l'objectif de rentabilité sur fonds propres pour SG Russie à fin 2016 dans le contexte actuel ».

« À l'échelle du groupe, dont les sources de résultats sont diversifiées, la Russie ne représente que 5% de l'objectif de résultat net à fin 2016 », a ajouté le groupe.

Société Générale est la banque étrangère la plus présente en Russie à travers Rosbank. La banque rouge et noire avait commencé par prendre une participation de 20% dans l'établissement en 2006 qu'elle a graduellement augmentée pour la porter à 99,4%.

L'an dernier, Société Générale avait dû remplacer le patron de sa filiale Vladimir Golubkov, accusé par les autorités de faits de corruption.