BNP Paribas, menacée par une lourde amende aux Etats-Unis pour non-respect d’un embargo touchant l'Iran, le Soudan et Cuba lors des années 2000, n'a pas enregistré de fermeture de comptes en France selon la responsable du réseau d’agences, interrogée hier à ce propos sur BFM Business. Elle reconnaît toutefois que les clients posent des questions à ce sujet.

« Le sentiment dominant du côté de nos clients, ce sont les témoignages de soutien, de solidarité et de sympathie », a assuré mardi Marie-Claire Capobianco, responsable de la banque de détail en France et membre du comité exécutif du groupe BNP Paribas. Invitée sur le plateau de BFM business à l’occasion de la sortie du livre qu’elle a co-écrit, « Entreprendre au féminin mode d'emploi », Marie-Claire Capobianco a insisté sur le fait que les conseillers commerciaux recevaient de nombreuses marques de confiance de la part de leurs clients.

Lors de ce court échange, de moins de 4 minutes sur le sujet du litige opposant BNP Paribas à la justice américaine, le journaliste Stéphane Soumier a soulevé le fait que France 2 ait titré sur la « faillite » de BNP Paribas, estimant que le choix de ce terme risquait d’effrayer les clients. « Les répercussions, ce sont un étonnement troublé qu’il puisse y avoir de telles annonces », a répondu Marie-Claire Capobianco. Interrogée sur d’éventuelles clôtures de comptes bancaires, la responsable de la banque de détail a affirmé que BNP Paribas ne recense « pas de fermeture de comptes » liée à cette affaire.

Rebondir après ces « moments compliqués »

Elle a toutefois reconnu que les usagers bancaires posent des « questions » mais celles-ci se bornent selon elles à des interrogations du type : « Comment les choses vont se passer ? ».

Concernant l’entreprise et ses équipes, Marie-Claire Capobianco a tenu à afficher un certain optimisme : « Quand on vit des moments compliqués, on rebondit encore mieux après. »