Société Générale a renforcé sa participation dans sa filiale russe Rosbank, la portant à 99,4% après le rachat des 7% détenus par la société d'investissement Interros, selon un communiqué publié vendredi.

Le groupe français, dont la Russie est le deuxième marché en banque de détail, souligne que son engagement dans ce pays « s'inscrit dans une vision à long terme », qui intègre le renforcement des relations économiques entre la Russie et l'Europe, en dépit des tensions actuelles.

La banque française souligne que cette transaction, dont le montant n'a pas été dévoilé, aura un impact de quelques points de pourcentage sur son ratio de fonds propres « dur » (apports des actionnaires et bénéfices mis en réserve rapportés aux crédits consentis). Celui-ci atteignait 10% fin 2013, soit deux points de plus que les exigences réglementaires.

Déjà 10% rachetés en octobre 2013

En octobre, Société Générale avait déjà racheté 10% de Rosbank à l'établissement russe VTB. L'actuel solde du capital, soit 0,6%, est flottant.

L'an passé, Rosbank s'était trouvé au cœur d'une affaire de corruption qui a entraîné le licenciement de son directeur général, Vladimir Goloubkov, accusé d'avoir obtenu un pot-de-vin de plus d'un million de dollars et inculpé de corruption à grande échelle. Première banque contrôlée par des capitaux étrangers en Russie, Rosbank compte plus de trois millions de clients dans 340 villes russes.

Dans son communiqué, Société Générale précise que les encours de crédit de Rosbank représentaient environ 3,5% du total de ses encours fin 2013 et ne comportaient pas d'exposition sur l'Ukraine. Elle ajoute que son exposition à ce pays est « extrêmement limitée ».