Visa, un des deux principaux réseaux mondiaux d’acceptation de cartes bancaires, a dévoilé ce matin une étude sur l’appétence des professionnels et des particuliers à l’égard des solutions d’encaissement sur mobile. L’occasion de faire la promotion de ces technologies qui, pour Visa, ont le grand avantage de s’appuyer sur les cartes bancaires.

Pour Visa, le démocratisation des smartphones est à la fois un danger et une opportunité. Un danger car les mobiles dernière génération, équipés de bluetooth et de NFC, peuvent devenir des moyens de paiement à part entière, et donc des alternatives aux cartes bancaires, cœur de l’activité de Visa. Mais aussi une opportunité : de nouvelles solutions d’encaissement sur mobile, légères, simples d’utilisation et (relativement) peu chères, vont en effet permettre à de nouvelles catégories de professionnels - les petits commerçants, les professions libérales, les artisans, le service à domicile, etc. - d’accepter les cartes bancaires. Et donc à Visa de conforter son activité.

Ces nouvelles solutions, Visa a logiquement choisi d’en faire la promotion, ce matin, en dévoilant une étude (1) sur le sujet. Leur principe est simple : le commerçant acquiert (ou loue) un petit boîtier externe qui, connecté à son smartphone, lui permet d’accepter les paiements par carte, y compris en déplacement, au domicile de son client par exemple. Le tout avec un niveau de sécurité, promet Visa dans son communiqué, « conforme aux standards de l’industrie des paiements en Europe ».

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730.000 entreprises potentiellement concernées

Selon Visa, ces nouvelles solutions représentent « une véritable opportunité de marché ». A peine plus d’une TPE (2) sur trois accepte aujourd’hui les paiements par carte. Plus de la moitié (54%), par contre, est équipée d’un smartphone. L’opérateur de cartes bancaires chiffre ainsi à plus de 730.000 le nombre d’entreprises potentiellement concernées par l’encaissement sur mobile. Sur ce total, 53% se déclarent effectivement intéressées, avec deux arguments principaux : la rapidité de réception des fonds par rapport au chèque (citée par 49% des professionnels) et la possibilité d’augmenter leurs ventes (47%).

La carte bancaire est en effet le moyen de paiement préféré de trois Français sur quatre. 86% d’entre eux déclarent l’avoir en permanence sur eux. Et 4 sondés sur 10 expliquent avoir déjà dû reporter ou renoncer à un achat, faute d’acceptation de la carte. Ils sont ainsi 58% à se déclarer prêts à utiliser une solution d’encaissement sur mobile. Côté professionnels, 71% des TPE intéressées sont prêtes à passer le pas dans les six mois à venir, de préférence auprès de leur banque principale (62%). Les grandes enseignes sont d’ailleurs déjà prêtes : la Caisse d’Epargne, la Banque Populaire, le Crédit Agricole ou encore BNP Paribas ont récemment dévoilé leur solution respective.

(1) Etude européenne réalisée par Rainmakers, entre septembre 2013 et janvier 2014 dans 5 pays, auprès de 2.000 professionnels, dont 400 français, complétée par une enquête Ipsos réalisée en France en mars 2014 auprès d’un échantillon de 1.003 particuliers, représentatif de la population française.

(2) Très petites entreprises, comptant moins de 10 salariés pour un chiffre d’affaires inférieur à 2 millions d’euros.