E.Leclerc, une des principales enseignes françaises de la grande distribution, va prochainement élargir au téléphone mobile la gamme des moyens de paiement acceptés dans ses hypermarchés, grâce à une application dédiée, « Paiement Flash ». Pour cela, le groupe breton a choisi de s’appuyer sur la technologie du QR code, plutôt que sur la NFC.

Et une application de paiement mobile de plus ! Longtemps à la traîne dans le domaine du paiement mobile, la France rattrape actuellement son retard, avec une multitude d’initiatives dans le domaine. Cette fois, c’est la célèbre enseigne de grande distribution E.Leclerc qui lance « Paiement Flash », une application fonctionnant sur iPhone ou Android et qui permet de régler ses achats avec son smartphone dans les hypermarchés et sur les sites internet du groupe. Une manière de s’adapter à l’évolution des usages de sa clientèle, explique l'enseigne dans un communiqué : « Avec la pénétration croissante des smartphones (plus de 50% des clients équipés), le comportement des consommateurs en point de vente évolue fortement et ouvre de nouvelles opportunités en terme d’expérience client, notamment en ce qui concerne le paiement. »

Déjà disponible sur les « stores » de Google et d’Apple, « Paiement Flash » n’est toutefois utilisable actuellement que dans quatre hypermarchés tests (deux à Toulouse, deux autres en Moselle) et sur le site internet de E.Leclerc dédié à l’optique. Il sera ensuite progressivement déployé dans l’ensemble des magasins de la marque, au cours du 1er semestre 2014.

L’exemple de Starbucks

L’application a été développée par Mobey, une start-up luxembourgeoise spécialisée dans le paiement mobile et la fidélisation de clients, pour le compte de Banque Edel, filiale bancaire de E.Leclerc. Elle s’appuie sur le QR code, cette variante du traditionnel code-barre que les smartphones savent déjà  tous lire. E.Leclerc a ainsi préféré adopter cette technologie, bien connue du grand public, plutôt que la NFC ou la Bluetooth Low Energy (BLE), jugeant dans le même communiqué que ces dernières n’étaient pas encore « suffisamment matures et largement diffusées » (1).

Le principe de « Paiement Flash » est assez classique. Une fois l’application installée, le client doit créer un compte, protégé par un code PIN à quatre chiffres et relié à une ou plusieurs cartes bancaires. Ensuite, au moment du règlement de ses achats, il scanne un QR code unique, généré par la caisse, à l’aide de l’appareil photo intégré à son mobile. Celui-ci déclenche alors le paiement, après confirmation par le client, et sans surcoût, précise le communiqué de E.Leclerc. L’application permet également les virements d’argent entre particuliers.

Grâce à ce moyen de paiement privatif (car réservé aux achats effectués dans les enseignes du groupe), le distributeur espère suivre l’exemple de Starbucks, cité dans le communiqué du distributeur, qui réalise actuellement 10% de ses encaissements aux Etats-Unis grâce à une application comparable.

(1) Le communiqué de la marque précise toutefois que ces technologies pourront être, à l’avenir, « facilement intégrées dans l’application ».