La banque française Société Générale, qui s'est vue infliger mercredi une amende de 446 millions d'euros pour manipulation du taux interbancaire Euribor, indique que cela ne remet pas en cause ses objectifs financiers pour 2013.

La Commission européenne a infligé des amendes à six établissements financiers pour avoir manipulé les taux interbancaires en euros (Euribor) et en yens (Libor et Tibor), pour un montant total record de 1,7 milliard d'euros.

L'amende de 445,9 millions a fait l'objet d'une transaction avec la Commission européenne dans le cadre d'une enquête pour violation des règles de la concurrence sur les taux interbancaires. Cela ne remet pas en cause ses objectifs pour l'année 2013 puisque la banque a passé à cet effet une provision pour litiges de 200 millions d'euros au troisième trimestre, portant sa provision collective totale à 700 millions fin septembre.

Un salarié ayant « agi à l'insu de sa hiérarchie »

Selon SocGen, « les faits répréhensibles concernent essentiellement un salarié » qui « a agi à l'insu de sa hiérarchie et du management de la banque ». « Les enquêtes ont démontré que l'opérateur de marché n'était pas à l'origine de ces tentatives de manipulation et qu'il s'était le plus souvent limité à répondre à la sollicitation d'un trader d'une autre banque », est-il précisé.

Les faits relevés remontent à une période comprise entre mars 2006 et mai 2008. L'opérateur a quitté la banque en 2009. Société Générale dit condamner « avec la plus extrême fermeté ce type de comportement individuel en totale contradiction avec tous les codes de conduite internes du groupe ». Elle dit avoir revu sa méthode de soumission des taux interbancaires et « considérablement renforcé ses systèmes de contrôle ».

« Aucun effet lié à ces faits sur le niveau de l'Euribor n'a été constaté selon les termes de cette transaction », souligne la banque dans son communiqué.