La Société Générale fait partie des treize banques, dont les Suisses UBS et Crédit Suisse, attaquées en justice par un régulateur du secteur financier américain dans le cadre du scandale du Libor.

La National Credit Union Administration (NCUA), qui supervise le secteur des caisses d'épargne aux Etats-Unis, a annoncé lundi au soir qu'il avait attaqué ces treize banques internationales, parmi lesquels une seule française, la Société Générale, en les accusant de manipulation du taux Libor.

Le régulateur américain entend ainsi récupérer une partie des sommes perdues du fait de ces manipulations par cinq établissements qu'elle supervisait et qui ont fait faillite depuis.

Enquête interne

Ce n’est pas la première fois que le nom de la Société Générale apparaît dans l’affaire du Libor. Le cours de ce taux interbancaire, qui sert de référence pour de nombreux produits de crédit et d’épargne, est établi à partir de l'estimation, fournie par chaque banque participante, du taux auquel elle pense pouvoir emprunter à diverses échéances.

Le scandale a éclaté en juin 2012, lorsque la banque britannique Barclays a accepté de payer une amende de 290 millions de livres sterling, reconnaissant implicitement avoir participé à la manipulation de ce taux. Depuis, la britannique RBS et la Suisse UBS ont été également été condamnées.

Des traders de la Société Générale sont soupçonnés d’avoir participé à la manipulation. En août 2012, la banque avait lancé une enquête interne. Une enquête est également ouverte à la brigade financière de Paris, après la plainte contre X déposée, toujours en août 2012, par une actionnaire de la Société Générale.