Environ 600 salariés de la Société générale sont intéressés par des départs ou reclassements en interne, alors que la banque entend supprimer près de 500 postes, ont indiqué mardi des sources syndicales. Interrogée, la direction n'a pas réagi dans l'immédiat.

« Loin du rush » de la précédente vague de suppressions de postes, environ 600 salariés ont pris rendez-vous avec la cellule chargée de les renseigner sur un départ ou des reclassements en interne. Ils vont consulter à partir du 26 août cette cellule, chargée pendant trois semaines (jusqu'au 13 septembre), de faire des propositions de transitions d'activités, de reclassements ou de départs volontaires.

Un peu plus de la moitié des salariés ayant pris rendez-vous penchent pour un départ du groupe, ont rapporté mardi des sources syndicales à l'issue d'une réunion avec la direction, précisant toutefois que ces prises de rendez-vous ne présageaient pas de leur issue. Les premiers départs éventuels interviendraient à partir de la mi-septembre, une fois les dossiers finalisés et validés en fonction du souhait des salariés, des besoins des services et de la direction.

900 millions d'économies d'ici 2015

La direction avait annoncé le 7 mai un plan d'économies de 900 millions d'euros d'ici à 2015, via notamment plus d'un millier de suppressions de postes dans le monde, dont 550 en France, après un premier trimestre marqué par une chute du bénéfice net. Au deuxième trimestre, Société Générale a fait plus que doubler son bénéfice net (+119%), à 955 millions d'euros, se montrant en avance sur plusieurs de ses objectifs.

La cible des postes à supprimer a été revue à la baisse pour la France, à environ 480, dont une partie dans les filières finances et ressources humaines. Ces postes seront supprimés sans départs contraints et en accord avec les organisations syndicales, a assuré la direction. A l'automne 2011, la Société générale avait annoncé la suppression de 880 postes dans la banque d'investissements. Au printemps 2013, ce plan était « réalisé » et s'était traduit par 691 départs, selon un élu syndical.