Société Générale a fait plus que doubler son bénéfice net au deuxième trimestre (+119%), à 955 millions d'euros, dépassant largement les attentes des analystes, et se montrant en avance sur plusieurs de ses objectifs. Le produit net bancaire (PNB, équivalent du chiffre d'affaires), attendu en repli de 7,7%, est resté pratiquement stable (-0,6%), à 6,23 milliards d'euros.

Très scruté, dans un environnement économique toujours difficile, le coût du risque (provisions pour risque d'impayés) a reculé à l'échelle du groupe, passant de 75 à 67 points de base entre le premier et le deuxième trimestre. Il s'agit de son plus faible niveau depuis le troisième trimestre 2011.

La banque est aussi en avance dans plusieurs domaines de son plan de marche. Son ratio de fonds propres « dur » (apports des actionnaires et bénéfices mis en réserve rapportés aux crédits consentis) atteignait ainsi 9,4% fin juin, selon le mode de calcul qu'imposera le nouveau cadre réglementaire dit Bâle III fin 2018. Société Générale souligne avoir déjà mis en œuvre ce qui lui est nécessaire pour arriver à son objectif d'un ratio de 9,5% fin 2013.

Sur son plan de réduction des coûts de 900 millions d'euros à l'horizon 2015, annoncé en mai, 170 millions d'euros ont déjà été « sécurisés », fait valoir la banque. Hors éléments exceptionnels, la banque a en outre dégagé un retour sur fonds propres (ROE) de 10% au deuxième trimestre, un but qu'elle souhaite atteindre en vitesse de croisière à partir de la fin 2015.

Ambition

« Nous allons poursuivre nos efforts. (...) Ces dynamiques vont se prolonger dans les deux prochaines années, en donnant la priorité aux synergies de revenus et à l'amélioration de l'efficacité opérationnelle », a souligné le PDG de Société Générale, Frédéric Oudéa, cité dans le communiqué. Il a également affirmé l'« ambition » du groupe de « figurer dans le peloton de tête des banques européennes ».

Au rang des objectifs visés par Société Générale figure aussi désormais un ratio de levier (bilan rapporté aux fonds propres) supérieur à 3% à la fin de l'année, comme l'exigera Bâle III à partir de 2018. Mais contrairement à sa rivale BNP Paribas, qui a affiché jeudi un ratio de 3,4%, elle n'a pas communiqué son niveau actuel.