Selon son président Jean-Marie Sander, qui s'exprimait jeudi lors de l'assemblée générale, Crédit Agricole SA, après deux années de pertes, souhaite renouer avec la rentabilité en 2013 et vise le versement d'un dividende à ses actionnaires l'an prochain.

« 2012 aura été une année difficile. Les décisions que nous avons prises ont été lourdes de conséquences financières. Mais nous les assumons, car elles vont permettre au groupe de retrouver une rentabilité durable dès l'exercice 2013 », a assuré Jean-Marie Sander. Alors que le groupe n'a pas versé de dividende à ses actionnaires au titre de 2012, « 2013 verra le retour, j'en suis convaincu, à une situation normale de versement de dividende ».

Commentant le cours de Bourse du groupe, le directeur général Jean-Paul Chifflet a pour sa part estimé qu'« il ne reflétait pas la valeur intrinsèque de l'action ». L'an dernier à la même époque, le cours de Bourse était tombé en dessous des 3 euros. Aujourd'hui il évolue autour de 7 euros. Pour 2013, le patron exécutif de la banque verte a indiqué que le groupe se concentrerait sur deux axes prioritaires : le renforcement de la solvabilité et la préparation d'un nouveau plan de moyen terme, qui sera présenté à l'automne.

La banque a ainsi annoncé en début d'année un plan d'économies de 650 millions d'euros à l'horizon 2016. Interrogé sur les conséquences en termes d'emploi, Jean-Paul Chifflet a insisté sur le fait qu'il y aurait une concertation avec les différentes instances sociales du groupe, sans plus de détail.

Absent des paradis fiscaux

Par ailleurs, le secrétaire général de CASA Joseph d'Auzay a tenu à faire un point sur la présence du groupe dans les paradis fiscaux : « Credit Agricole Private Banking n'est présent dans aucune juridiction figurant dans la liste des Etats non coopératifs établie par le ministère des Finances français, ou dans les listes grises et noires de l'OCDE », a-t-il assuré. Tout comme les filiales Caceis et Amundi, à l'exception d'une représentation de deux personnes dans le sultanat de Brunei, a-t-il poursuivi, « s'agissant du cas particulier des Bahamas, la filiale de Crédit agricole Suisse est en cours de fermeture ».

Le groupe est toutefois présent dans des centres financiers offshore comme l'Irlande, le Luxembourg, Monaco, Hong Kong et Singapour, dans le « strict respect des lois et réglementations ». « Nous n'assistons en aucune manière des clients qui chercheraient à contourner la réglementation fiscale » selon M. D'Auzay, qui a rappelé que « la charge du respect des obligations déclaratives incombe au client ».