Un peu plus de trois ans après son lancement, en octobre 2009, la banque privée en ligne BforBank vient d’annoncer qu’elle avait passé en 2012 le cap des 100.000 clients, pour une épargne gérée de 3,2 milliards d’euros. Des résultats à peu près conformes à ses objectifs.

C’était en octobre 2009 : 38 caisses régionales du Crédit Agricole (sur 39) et Crédit Agricole SA, l’entité cotée de la banque verte, se rapprochaient pour créer une banque en ligne, BforBank, spécialisée dans l’épargne. Objectif : attirer une clientèle fortunée et autonome en lui proposant des produits haut de gamme comme un « super-livret », longtemps resté le mieux-disant sur ce marché, une assurance-vie plutôt performante (3,40% net de frais pour le fonds en euros en 2012) ou encore une plateforme de courtage en ligne.

32.000 euros d’encours par client

Un peu plus de trois ans plus tard, BforBank vient d’annoncer qu’elle avait passé, fin 2012, le cap des 100.000 clients, pour une épargne gérée de 3,2 milliards d’euros. Alors, pari réussi ? Pas vraiment, si l’on se souvient que fin 2010, le directeur général de l’enseigne, André Coisne, annonçait un objectif de 250.000 clients et 12 milliards d’euros d’épargne pour… 2015. Mais oui, plutôt, si l’on s’en tient aux propos plus récents du patron de l’enseigne. « Nous sommes satisfaits de ces résultats qui valident le choix d’une offre tout en un pour les épargnants autonomes qui souhaitent garder le contrôle de leur épargne tout en disposant d’un accompagnement de qualité », explique-t-il dans un récent communiqué.

De fait, BforBank tient, grosso modo, la feuille de route plus réaliste annoncée l’an dernier : convaincre 30.000 nouveaux clients par an, si possible au portefeuille bien garni. « Ce qui nous importe, c’est (…) le montant apporté par chaque client », nous expliquait ainsi Pascale Furbeyre, la directrice marketing de la marque, en mars dernier. « Nous ne souhaitons pas recruter pour recruter (…) ». Avec un encours moyen de 32.000 euros, BforBank n’est effectivement pas la banque de Monsieur Tout-Le-Monde.