L’usage des chèques continue de décliner en France, selon les derniers chiffres communiqués par la Banque de France. En 2011, ce sont les paiements par carte bancaire qui ont enregistré le plus de transactions dans notre pays, alors que les virements représentent le premier moyen de paiement en terme de montant.

La Banque de France vient de publier sa cartographie des moyens de paiement utilisés en France en 2011, dans le cadre de sa mission de surveillance des moyens de paiement scripturaux. Le montant global de ces paiements a progressé de 11,7% en 2011 pour atteindre une valeur totale des transactions de 28.402 milliards d’euros.

Le chèque ne fait plus recette

Dans le détail, la banque centrale pointe le déclin continu de l’utilisation des chèques, dont l'usage a encore baissé de 4,9% en 2011. « Le chèque est désormais en quatrième position en nombre de transactions » précise le rapport. Il est moins utilisé que la carte depuis 2003, que le prélèvement depuis 2010 et, pour la première fois en 2011, que le virement.

Toutefois, par rapport à nos voisins européens, il reste un moyen de paiement relativement populaire : en 2011, 81,5% des chèques émis dans la zone euro étaient français. Il est particulièrement apprécié pour des montants assez élevés, 601,6 euros en moyenne en 2011. Ainsi, dans le classement par montant des transactions émises, le chèque ne figure plus à la quatrième position mais à la deuxième, juste derrière le virement. Ce dernier a représenté en 2011 « plus de 86% du montant total des transactions ». Il est en effet privilégié, notamment par les professionnels, pour les gros et très gros montants.

La carte de paiement toujours leader

De son côté, la carte bancaire profite de la baisse d’attractivité des chèques pour continuer sa progression et conforter sa place de leader. Depuis 2003, les cartes sont le moyen de paiement scriptural le plus utilisé en France : encore 7,65 milliards de transactions en 2011, soit 121 paiements par habitant et par an. En revanche, sur l’échelle des montants, elle pointe à la quatrième place, malgré une progression de 8,33% en valeur entre 2010 et 2011.

Les cartes de paiement restent en effet essentiellement utilisées pour des montants modérés avec un montant moyen de 48,61 euros en 2011. La Banque de France leur prédit encore de beaux jours : elles « pourraient représenter près d’un paiement scriptural sur deux dans les années à venir », prévoit le rapport.

L'institution note également que l’usage de la monnaie électronique reste marginale en France : malgré une progression moyenne de 66% par an depuis 2000, elle n’a enregistré que 46,5 millions de transactions en 2011, soit moins d’une transaction par an et par habitant. Son utilisation en France représente seulement 3,7% de la totalité des paiements par monnaie électronique en zone euro.