L’autorité monétaire de la zone euro, l’Eurosystème, vient de publier les chiffres 2012 de saisie de billets en euros contrefaits. Ils sont en baisse de 12,4% par rapport à 2011. Les billets les plus contrefaits restent de loin les 20 euros et les 50 euros.

En 2012, la BCE et les 17 banques centrales nationales de la zone euro ont retiré 531.000 faux billets de la circulation, contre 606.000 en 2011 et 751.000 en 2010. Le total des billets saisis l'an dernier a ainsi représenté un peu plus de 25,5 millions d'euros. « Le nombre de contrefaçons reste toutefois infime si on le compare à celui des billets en euros authentiques en circulation (qui s’est élevé en moyenne à 14,9 milliards au seconde semestre 2012) », a commenté l’Eurosystème dans un communiqué.

97,5 % de ces billets contrefaits ont été saisis dans les pays de la zone euro, 2% dans des pays de l’Union européenne hors zone euro et les 0,5% restants dans le reste du monde. Assez logiquement, les faussaires ont une prédilection pour les coupures de 20 et de 50 euros, suffisamment courantes pour échapper à la vigilance des commerçants. Au second semestre 2012, les billets de 20 euros représentaient 42,5% des saisies, stables par rapport au 1er semestre ; ceux de 50 euros 40%, en progression. Les autres coupures arrivent loin derrière : 13% pour les 100 euros, 2% pour les 200 euros, 1,5% pour les 10 euros et enfin 0,5% pour les 500 euros et les 5 euros. Ce sont pourtant ces derniers que la BCE a choisi de renouveler en premier : le nouveau billet de 5 euros, avec ses nouveaux signes de sécurité, a en effet été dévoilé hier, et sera introduit dans les distributeurs à partir du 2 mai prochain.

Dans son communiqué, l’Eurosystème en profite pour appeler le public à la vigilance lors des transactions opérées en espèces, et rappelle quelques règles de sécurité : « Il est facile de reconnaître les billets authentiques grâce à la méthode simple consistant à toucher-regarder-incliner (…). Dans le doute, un billet suspect doit être comparé directement avec un billet dont on a la certitude. » L’institution rappelle également que « toute personne pensant être entrée en possession d’un faux billet doit prendre contact avec les services de la police ou la [Banque de France]. »