Depuis quelques jours, 20.000 Bretons, tous sociétaires du Crédit Agricole, peuvent régler leurs petits achats dans plus de 500 commerces à l’aide de cartes de paiement sans contact. Une exploitation grandeur nature de la technologie NFC qui fait figure, selon la banque verte, de première en France.

Ce lancement est limité, dans l’immédiat, à cinq cités bretonnes : une ville moyenne, Saint-Brieuc (48.000 habitants), préfecture des Côtes d’Armor, et quatre plus modestes, Quimperlé (12.000 habitants) et Lesneven (7.400 habitants) dans le Finistère, et Pontivy (14.750 habitants) et Ploërmel (9.550 habitants) dans le Morbihan. Toutes ont été choisies, selon le communiqué de la banque, pour leur « nombre d’habitants, [leur] dynamisme commercial et l’implication des élus locaux. » Mais l’objectif annoncé du Crédit Agricole en Bretagne, qui pilote l’opération, est d’élargir le service à la capitale régionale, Rennes (212.230 habitants), dès le mois de septembre 2012.

Pour les besoins de ce lancement, la banque verte a distribué à ses sociétaires plus de 20.000 cartes de paiement MasterCard équipées d’une puce NFC. Grâce à elles, les porteurs peuvent régler leurs achats de petits montants (moins de 20 euros) sans introduire leur carte, ni composer de code secret, chez quelques 500 commerçants d’ores et déjà équipés de terminaux compatibles. Pour les autres clients de la banque, le renouvellement des cartes se fera, toujours selon le communiqué, « à échéance, ou au fur et à mesure du déploiement de la carte sur le territoire breton ».

Enquête de la CNIL

Selon le Crédit Agricole, la carte de paiement sans contact a suscité l’enthousiasme des commerçants, mais aussi des élus locaux, qui voient dans cet « outil innovant » l’opportunité de « nombreuses applications (…) dans le domaine du secteur public (transport, musée, théâtre, piscine municipale…) ». Toutefois, une ombre plane sur la technologie NFC. La CNIL (Commission nationale Informatiques et Libertés) a en effet lancé récemment une enquête technique à son sujet, après qu’un ingénieur spécialisé dans la sécurité informatique a mis en évidence un risque d’interception frauduleuse de données personnelles.