Crédit Agricole SA, véhicule coté du groupe bancaire Crédit Agricole, a enregistré au premier trimestre un bénéfice net divisé par quatre (-74,8%), à 252 millions d'euros, un résultat très inférieur aux attentes des analystes, qui tablaient sur 482 millions d'euros.

Ce recul est lié à l'impact sur les résultats de la Grèce et du plan d'adaptation de la banque. La Grèce pèse ainsi à hauteur de 397 millions d'euros pour le plan d'échange de dette d'Etat et pour 485 millions au titre du coût du risque (crédits non remboursés) de la filiale Emporiki.

Sur la période, la banque a également dû encaisser les effets défavorables liés à son plan d'adaptation, qui consiste essentiellement à réduire les besoins en liquidités et à diminuer la taille du bilan pour satisfaire aux exigences du nouveau cadre réglementaire dit Bâle III. Parmi les éléments exceptionnels conséquences de ce plan, l'établissement a constaté une perte de 394 millions d'euros sur des cessions de portefeuilles en banque de financement et d'investissement.

Résultat brut en progression

Ces effets sont partiellement compensés par un gain exceptionnel de 864 millions d'euros consécutif à une opération de rachat de dette hybride. Les éléments exceptionnels masquent d'ailleurs la progression du résultat brut d'exploitation, en hausse de 9,3%. Le produit net bancaire atteint 5,4 milliards d'euros au premier trimestre 2012, en hausse de 2,3%. Les résultats du groupe Crédit Agricole, qui intègre la totalité du résultat des caisses régionales, sont également en baisse, mais moindre, à 804 millions d'euros, soit un recul de 47%.