Selon une étude publiée mercredi par le cabinet InovenAlténor, une série d'innovations lancées en 2011 vise à favoriser le développement des relations financières directes entre particuliers, notamment le crédit et le paiement.

« Il y a une tendance à la désintermédiation », a déclaré à l'AFP Thierry Dinard, associé au sein du cabinet InovenAlténor, qui a recensé les nouveaux services financiers les plus marquants dans le monde. L'étude relève notamment la création du français Prêt d'Union, plateforme de mise en relation de particuliers prêteurs et emprunteurs, ainsi que le projet SPEAR (adossé au Crédit municipal de Paris), français également, pour le financement de projets éthiques directement par des épargnants.

Autre initiative alternative aux services financiers classiques, l'américain Kabbage propose un crédit en fonction des notes attribuées sur des sites de ventes en ligne (eBay ou Amazon), à des frais élevés et pour des durées réduites néanmoins.

Le compte bancaire reste nécessaire

Outre le crédit, l'étude a observé la multiplication de services de paiement électronique qui contournent les banques traditionnelles. Elle cite l'irlandais CurrencyFair, qui permet de réaliser des transferts d'argent via une plateforme et de convertir préalablement cette devise, si besoin, en une autre. Autre exemple, celui de l'américain ClearXchange, qui donne la possibilité de virer une somme d'argent en disposant uniquement du numéro de téléphone portable ou de l'adresse électronique du destinataire.

Pour autant, si ces deux nouvelles interfaces proposent de mettre en rapport direct les particuliers, elles nécessitent l'existence d'un compte bancaire d'où sont extraites les sommes à transférer.