La Banque Postale a enregistré en 2011 un bénéfice net de 412 millions d'euros, en baisse de 37% du fait de la dépréciation des obligations d'Etat grecques et des charges liées au développement des activités nouvelles.

Les provisions passées sur l'exposition à la Grèce ont atteint 241 millions d'euros. Les activités nouvelles, notamment le crédit aux entreprises, l'assurance santé ou l'assurance dommage, ont entraîné pour leur part une augmentation de 1,5% des frais de gestion, alors que le produit net bancaire (équivalent du chiffre d'affaires) n'a progressé que de 0,3%, à 5,23 milliards d'euros. De ce fait, le coefficient d'exploitation (charges d'exploitation rapportées au PNB) s'est dégradé de 1,5 point, à 86,6%. Un « creusement (...) qui reste mesuré », a estimé le président du directoire, Philippe Wahl, lors d'une conférence de presse.

« Tous les services d'une banque de détail »

Hors ces deux effets, l'année 2011 reste un bon millésime, marqué par l'ouverture de 830.000 nouveaux comptes courants, une hausse de 2% de la collecte de dépôts et d'épargne bancaire, ainsi qu'un démarrage vigoureux de l'activité assurance dommage (204.000 contrats).

L'année écoulée a été, pour la Banque Postale, « une année historique », a commenté M. Wahl, en référence au développement des nouvelles activités. « Nous avons la capacité d'offrir la totalité des services d'une banque de détail », a-t-il souligné. Lors de sa création, en 2006, la Banque Postale était limitée au crédit immobilier et à l'épargne. Elle a depuis ajouté à sa gamme le crédit à la consommation, le crédit aux entreprises, l'assurance dommage et l'assurance santé.