Depuis quelques jours, la Caisse d'Epargne fait la promotion, dans la presse et à la radio, de Quadreto, qui associe un Plan Epargne Logement et une série de comptes à terme. Pourquoi mettre l'accent sur ce produit méconnu ? Nous avons posé la question à Catherine Reljic, directeur adjoint du marché des particuliers chez l'Ecureuil.

Quels sont, selon vous, les atouts de Quadreto dans le contexte actuel ?

Catherine Reljic : « Il s'agit d'un produit qui a toujours été apprécié de nos clients, mais aussi de nos commerciaux, pour sa simplicité : un versement unique au départ, et il vit ensuite sa vie, sans risque, sans complication et avec un taux de rémunération supérieur au seul PEL. C’est aussi un produit double, qui peut être utilisé comme placement lambda, mais aussi pour préparer un projet immobilier, puisqu’il permet de bénéficier des avantages du Plan Epargne Logement. Dans un contexte où les ménages se recentrent sur des produits sécurisés, Quadreto est appréciable pour toutes ces qualités. »

A quel type de clientèle s’adresse ce type de produit ?

« Ce n’est clairement pas un produit pour les jeunes, notamment à cause du ticket d’entrée fixé à 5.000 euros. Il s’adresse plutôt aux familles, en complément des différents placements qu’elles détiennent. C’est un produit tranquille, sûr puisque le capital est garanti, et sans surprises puisque la rémunération est fixée au départ. »

Peut-il constituer une alternative à d’autres placements, comme l’assurance-vie par exemple ?

« Non, ce n’est pas du tout la même chose. L’assurance-vie est un produit beaucoup plus souple, qui permet une diversification en unités de compte, autorise les versements complémentaires et dispose d’une fiscalité spécifique. Les deux produits sont sur des territoires différents. »

Quadreto a aussi l’avantage d’être un produit de bilan (1)...

« Oui, c’est, vrai, et la Caisse d’Epargne, comme toutes les banques, a des problématiques de bilan. Mais nous avons beaucoup travaillé, ces dernières années, pour donner la priorité aux besoins des clients, à l’optimisation de leur épargne et de leur fiscalité. Nous avons aussi beaucoup investi sur la multiplication des canaux de contact, afin de fluidifier la relation avec nos clients. Nous n’allons pas casser cette dynamique en les orientant systématiquement vers les produits de bilan. Nous continuons d’ailleurs à faire la promotion de nos assurances-vie, et nous avons même gagné des parts de marché sur ce produit en 2011. »

La réforme du PEL, en mars 2011, le rend moins intéressant comme simple placement. Cela a-t-il eu un impact sur sa distribution ?

« Non, nous n’avons pas constaté de désintérêt. Certes, La réforme a recentré le PEL sur l’accession à la propriété, son objet initial. Mais mais en terme de rémunération, c’est à peu près la même chose qu’avant. »

(1) Produit qui rentre dans le bilan de la banque, et lui permet d’améliorer ses ratios prudentiels. C’est le cas des comptes à terme, des livrets d’épargne, réglementés ou non, mais pas de l’assurance vie.