De sources syndicales, un comité central d'entreprise de Cofinoga (LaSer) se tiendra vendredi et abordera un plan de suppressions de postes, notamment sur son principal site situé à Mérignac, près de Bordeaux.

Lionel Azougalhi, délégué CFDT et porte-parole de l'intersyndicale CFDT-CFTC-SNB/CFE-CGC, a indiqué craindre « 400 suppressions à Mérignac et Jurançon et une centaine au siège parisien » pour faire face à une baisse d'activité. L'entreprise de crédit à la consommation, filiale du groupe LaSer, détenue à parts égales par Les Galeries Lafayette et BNP Paribas, emploie plus de 2.000 personnes sur son site de Mérignac où sont gérées les relations avec les clients. Le site de Jurançon, près de Pau, compte lui 130 salariés, le siège à Paris 300 et quelque 200 autres personnes sont dans des agences disséminées sur le territoire.

Mauvaise stratégie

Le porte-parole de l'intersyndicale a précisé que depuis 4 ou 5 ans le volume d'activité était en baisse, une situation liée à la crise et au durcissement des règles d'accès au crédit à la consommation avec la loi Lagarde. Mais le syndicaliste a aussi dénoncé « l'incapacité de la direction à s'adapter à ces éléments conjoncturels comme l'ont fait certains de nos concurrents ». « Il aurait fallu se réorienter sur d'autres produits, comme le crédit amortissable, ou sur de nouveaux marchés comme la téléphonie », a ajouté Lionel Azougalhi. « Aujourd'hui, ce sont les salariés qui vont payer la mauvaise stratégie de la direction et le non-investissement de nos actionnaires qui ont néanmoins engrangé des dividendes ».

L'impact de la loi Lagarde

Selon Jean-Luc Gayon, délégué CGT à Mérignac, « les premières rumeurs sur d'éventuels licenciements ont commencé à courir au printemps (...) nous gagnons moins d'argent depuis 2008 en raison de la crise mais aussi de la loi Lagarde ». « Le CCE de vendredi va nous permettre d'en savoir plus, il est temps (...) car le climat au sein de la société est morose depuis quelques temps », a-t-il dit. « On ne sait pas si cela va être un PSE (avec des licenciements) ou un plan de départs volontaires », a-t-il précisé.

La direction de Cofinoga a indiqué à l'AFP qu'elle « ne communique pas » sur les suppressions de postes.