La Banque Postale a vu son bénéfice net diminuer d'un tiers au premier semestre par rapport à la même période de l'an dernier, à 258 millions d'euros, principalement du fait de l'impact lié à une provision passée sur ses titres d'Etat grecs.

L'établissement a également dévoilé son nouveau plan stratégique, qui table sur un résultat d'exploitation de 1,6 milliard d'euros et un produit net bancaire (équivalent du chiffre d'affaires) de 6,7 milliards en 2015.

La provision, liée à la participation de la banque au nouveau plan de soutien à la Grèce, atteint 158 millions d'euros au total, soit 104 millions après impôts. Le résultat brut d'exploitation, qui n'intègre pas cette provision, est lui seulement en légère baisse de 3,3%.

« Une banque qui investit »

La baisse du résultat net est aussi due à une augmentation des charges d'exploitation (+2,1%), plus rapide que celle du produit net bancaire (+1,2%), qui atteint 2,67 milliards d'euros. Le président du directoire de la banque, Philippe Wahl, a rappelé, lors d'une conférence de presse, que la Banque Postale « concentre un certain nombre de lancements qui coûtent avant de rapporter ».

Soucieuse d'élargir l'éventail des produits qu'elle propose, la banque s'est en effet lancée dans le crédit à la consommation, l'assurance dommage et bientôt l'assurance santé et le crédit aux entreprises. « C'est le signe d'une banque qui a confiance dans l'avenir et qui investit », a fait valoir M. Wahl, tout en soulignant que la hausse des charges reste « contenue ».